Acte troisième

 

Scène première

Intérieur d'une vieille chapelle en ruines, attenante aux jardins du palais d'Altdorf.
Arnold, Mathilde.

 Q 

Arnold, Mathilde

 

MATHILDE

Arnold, d'où naît ce désespoir ?  

Est-ce là cet adieu si tendre

que j'espérais entendre ?

Vous partez, mais bientôt nous pourrons nous revoir.

ARNOLD

Non, je reste où m'enchaîne un terrible devoir;

je reste pour venger mon père.

MATHILDE

Qu'espérez-vous ?

ARNOLD

C'est du sang que j'espère.

Je renonce aux faveurs du sort,

je renonce à tout ce que j'aime,

à la gloire, à vous-même !...

MATHILDE

À moi, Melchthal ?

ARNOLD

Mon père est mort;

il est tombé sous l'homicide glaive.

MATHILDE

Dieu !

ARNOLD

Savez-vous qui dirigea le fer ?

MATHILDE

Ah ! je frémis, achève !

ARNOLD

Votre effroi l'a nommé... Gessler !

MATHILDE

Gessler !...

 

Pour notre amour plus d'espérance;    

quand ma vie à peine commence,

pour toujours je perds le bonheur.

Oui, Melchthal, d'un barbare

le crime nous sépare;

ma raison, qui s'égare,

implore un dieu vengeur.

Du sort bravant la servitude,

en vain je t'ai donné ma foi;

dans ma cour quelle solitude !

Tu ne seras plus près de moi.

Enfin, pour comble de misère,

un crime te prive d'un père,

et je ne puis le pleurer avec toi.

Destin, malgré ta rage,

toujours ce triste cœur

conservera l'image

de mon libérateur.

S

 

ARNOLD

Quel bruit arrive à mon oreille ?  

Des chants ? des cris ?

MATHILDE

Gessler s'éveille.

ARNOLD

Le jour le rend à ses forfaits

MATHILDE

Hélas ! d'une fête guerrière

ces chants annoncent les apprêts.

Du gouverneur fuis le palais,

toujours sa joie est meurtrière;

fuis, si jamais je te fus chère.

 

ARNOLD

Moi, fuir !  

MATHILDE

Sur la rive étrangère,

si je ne puis à ta misère

offrir mes soins consolateurs,

mon âme te suit tout entière;

elle est fidèle à tes malheurs.

ARNOLD

Ces chants étouffent ta prière,

leur joie insulte à mes douleurs.

MATHILDE

Arnold, prends pitié de mes pleurs,

fuis, si jamais je te fus chère.

ARNOLD

Moi fuir !

MATHILDE

Sur la rive étrangère,

si je ne puis à ta misère

offrir mes soins consolateurs,

mon âme te suit tout entière;

elle est fidèle à tes malheurs.

Et songe !...

ARNOLD

Je songe à mon père !

MATHILDE

En renonçant à nos amours,  

c'est lui donner plus que nos jours.

Adieu, Melchthal, adieu, c'est pour toujours !

Ensemble

ARNOLD

En renonçant à mes amours,

c'est lui donner plus que mes jours.

Adieu, Mathilde, adieu, c'est pour toujours !

 
 

Scène deuxième

Grande place d'Altdorf, où l'on fait des préparatif de féte. On voit çà et là des pommiers et des tilleuls. Le château-fort de Gessler est au fond. Des ouvriers sont occupés à èlever une estrade où doit se placer la cour; d'autres piantent, vers le fond du thèâtre, un trophée composé des armes du governeur et surmonté de son chaperon.
Gessler, Rodolphe, Gardes, Soldats, Peuple.

 Q 

Gessler, Rodolphe, Gardes, Soldats, Peuple

 

CHŒUR D'HOMMES

Gloire au pouvoir suprême !  

Crainte à Gessler qui dispense ses lois !

Oui c'est l'empereur même,

qui lance l'anathème

par sa terrible voix.

CHŒUR DE FEMMES

Paix au pouvoir qu'on aime !

De Mathilde on chérit les lois !

Qu'est-il besoin de diadème ?

L'amour est un pouvoir suprême

égal à celui des rois.

GESSLER

Vainement dans son insolence,

le peuple brave ma vengeance,

il doit se soumettre à ma loi.

(En montrant le trophée.)

Devant ce signe de puissance

que chacun se courbe en silence,

comme on s'incline devant moi !

CHŒUR D'HOMMES

Gloire au pouvoir suprême !

Crainte à Gessler qui dispense ses lois !

Oui c'est l'empereur même,

qui lance l'anathème

par sa terrible voix.

CHŒUR DE FEMMES

Paix au pouvoir qu'on aime !

De Mathilde on chérit les lois !

Qu'est-il besoin de diadème ?

L'amour est un pouvoir suprême

égal à celui des rois.

 
(On fait passer les habitans par groupe, et on les force à s'incliner devant le trophée.)

GESSLER

(placé sur l'estrade)  

Que l'empire germain de votre obéissance

reçoive le gage aujourd'hui.

Depuis un siècle, sa puissance

daigne à votre faiblesse accorder un appui.

À pareil jour, nos droits, scellés par la victoire,

s'étendirent sur vos aïeux.

D'un jour si glorieux,

par vos chants, par vos jeux

célébrez la mémoire,

je le veux !

(Un des officiers de Gessler fait entrer forcément un Tyrolyen et deux Tyroliennes qui dansent au son des voix seulement.)
 

CHŒUR DE FEMMES

Toi que l'oiseau ne suivrait pas !

Ah ! ah ! etc.

Sur nos accords règle tes pas !

Ah ! ah ! etc.

Toi qui n'est pas,

ah ! ah ! etc.

De ces climats,

ah ! ah ! etc.

Vers nos frimats,

ah ! ah ! etc.

Tu reviendras.

Ah ! ah ! etc.

Ensemble

ACCOMPANGNAMENT D'HOMMES

À nos chants viens mêler tes pas !

Etrangère

si légère,

veux-tu plaire ?

Ah ! ne fuis pas.

Fleur nouvelle

est moins belle,

quand tes pas

s'approchent d'elle,

ah ! ah ! etc.

 

CHŒUR D'HOMMES ET CHŒUR DE FEMMES

Dans nos campagnes,

les fils des montagnes

à leurs compagnes

apprendront tes pas.

 
(Les soldats de Gessler contraignent des femmes suisses à dancer avec eux; les habitans témoignent par leurs gestes leur indignation de cette violence; le ballet se termine par un chœur général à la fin duquel tout le monde se prosterne devant le poteau.)
 

Scène troisième

Les mêmes, Guillaume, Jemmy.

<- Guillaume, Jemmy

 
(Des soldats entrainent sur l'avant-scène Guillaume et son fils qu'ils ont remarqués debout au milieu de la foule.)

RODOLPHE

Audacieux, incline-toi !  

GUILLAUME

Tu peux, t'armant de sa faiblesse,

avilir ce peuple, mais moi,

je ne reconnais pas la loi

qui me prescrit une bassesse.

RODOLPHE

Misérable !

CHŒUR DE SUISSE

O moment d'effroi !

Pour lui nous avons tout à craindre.

RODOLPHE

Gouverneur, on brave ta loi.

GESSLER

Quel téméraire ose l'enfreindre ?

RODOLPHE

Il est debout devant toi.

GUILLAUME

Debout, j'honore la puissance,

quand d'un honteux servage elle nous affranchit;

mais de mon front l'indépendance,

devant dieu seul fléchit.

GESSLER

Traître, obéis ou tremble !

Ma voix et tes périls te menacent ensemble;

vois ces armes, vois ces soldats.

GUILLAUME

J'écoute, je regarde, et ne te comprends pas.

GESSLER

L'esclave rebelle à son maître.

Ne frémit pas en prévoyant son sort ?

GUILLAUME

Serais-je devant toi, si je craignais la mort ?

RODOLPHE

Tant d'audace, seigneur, me le fait reconnaître;

c'est Guillaume Tell, c'est ce traître

qui ravit à nos coups Leuthold le meurtrier.

GESSLER

Saisissez-le !

SOLDATS

(hésitant)

C'est là cet archer redoutable,

cet intrépide nautonier...

GESSLER

Point de pitié coupable;

c'est là mon prisonnier.

GUILLAUME

Puisse-t-il être le dernier !

 

GESSLER

Tant d'orgueil me lasse,  

la foudre s'amasse,

sur toi qu'elle passe,

et tu fléchiras !

RODOLPHE

Quel excès d'audace !

Il brave, il menace.

Allons, point de grâce,

désarmons son bras.

GUILLAUME

Mortelle disgrâce !

(bas à son fils)

Espoir de ma race,

o toi que j'embrasse,

porte au loin tes pas

JEMMY

Que ta peur s'efface,

c'est ici ma place,

laisse-moi par grâce

mourir dans tes bras !

 
(On retire des mains de Guillaume son arbalète et son carquois.)

GUILLAUME

Rejoins ta mère, je l'ordonne,  

qu'aux sommets de nos monts la flamme brille et donne

aux trois cantons le signal des combats !

GESSLER

(retenant l'enfant)

Arrête... leur tendresse éclaire ma vengeance;

réponds, toi qui m'oses braver,

c'est ton enfant ?

GUILLAUME

Le seul.

GESSLER

Tu voudrais le sauver ?

GUILLAUME

Le sauver lui, quel est son crime ?

GESSLER

Sa naissance,

tes discours, tes projets, ta coupable insolence.

GUILLAUME

Je t'ai seul offensé, c'est moi qu'il faut punir.

GESSLER

Sa grâce est dans tes mains et tu peux l'obtenir.

Pour un habile archer partout on te renomme;

(à Rodolphe, en détachant une pomme d'un arbre voisin)

sur la tête du fils qu'on place cette pomme,

(à Tell)

d'un trait, tu vas soudain l'enlever à mes yeux,

ou vous périrez tous les deux.

GUILLAUME

Que dis-tu ?

GESSLER

Je le veux.

GUILLAUME

Quel horrible décret; sur mon fils !... je m'égare !

Tu pourrais ordonner, barbare !...

Non, le crime est trop grand.

GESSLER

Obéis.

GUILLAUME

Tu n'as pas d'enfant !

Il est un dieu, Gessler !

GESSLER

Un maître.

GUILLAUME

(montrant le ciel)

Il nous entend !

GESSLER

C'est trop tarder, cède sur l'heure.

GUILLAUME

Je ne le puis.

GESSLER

Que son fils meure !

GUILLAUME

Arrête !... Abominable loi !

Tu triomphes de ma faiblesse;

le péril de Jemmy m'impose une bassesse,

Gessler; et je fléchis le genou devant toi.

(il s'àgenouille)

GESSLER

Voilà cet archer redoutable,

cet intrépide nautonier !

La peur l'atteint, un mot l'accable.

GUILLAUME

(se relevant)

Ce châtiment du moins est équitable:

tu me punis d'avoir pu m'oublier.

JEMMY

Mon père, songe à ton adresse.

GUILLAUME

Ah, je crains tout de ma tendresse.

JEMMY

Donne ta main, interroge mon cœur:

sous ta flèche il battra sans peur.

GUILLAUME

Je te bénis en répandant des larmes,

et je reprends ma force sur ton sein:

le calme de ton cœur a raffermi ma main.

Plus de faiblesse, plus d'alarmes;

qu'on me rende mes armes:

je suis Guillaume Tell enfin !

(On rende à Guillaume son arbalète et son carqois qu'il vide à terre. Il choisit parmi les traits en se tenant baissé, et en place un sous ses vêtemens, sans être aperçu.)

GESSLER

Qu'on attache l'enfant !

(En ce moment on voit un des pages de Mathilde quitter la scène et se diriger, en courant, vers le château.)

JEMMY

M'attacher ? quelle injure !

Non, non, libre au moins je mourrai.

J'expose au coup fatal ma tête sans murmure,

et sans pâlir je l'attendrai.

SUISSES

Quoi ! les accents de l'innocence

ne désarment pas sa vengeance ?

JEMMY

(en voyant son père préparer ses armes)

Courage, mon père !

GUILLAUME

À sa voix

ma main laisse échapper mes armes;

mes yeux sont obscurcis de dangereuses larmes...

(à Gessler)

Mon fils !... que je l'embrasse une dernière fois !

(Gessler fait un signe d'acquiescement, et Jemmy se rend près de son père.)

Sois immobile, et vers la terre

incline un genou suppliant.

Invoque dieu: c'est lui seul, mon enfant,

qui dans le fils peut épargner le père.

Demeure ainsi, mais regarde les cieux.

En menaçant une tête si chère,

cette pointe d'acier peut effrayer tes yeux.

Le moindre mouvement... Jemmy, songe à ta mère !

Elle nous attend tous les deux !

 
Jemmy regagne le poteau avec rapidité; Guillaume parcourt d'un œil morne toute l'enceinte. Lorsque son regard s'arrête sur Gessler, il porte la main sur la place où la seconde flèche est cachée; il vise enfin, tire, et soudain le pomme est loin de l'enfant.
 

SUISSES

Victoire ! sa vie est sauvée.  

JEMMY

Mon père !

GUILLAUME

Ciel !

GESSLER

Quoi ! la pomme enlevée !

SUISSES

La pomme est enlevée;

Guillaume est triomphant.

GESSLER

O fureur !

SUISSES

O bonheur !

 

JEMMY

Ma vie est conservée:  

mon père pouvait-il immoler son enfant ?

GUILLAUME

Je ne vois plus, je me soutiens à peine;

est-ce bien toi, mon fils ? Je succombe au bonheur.

JEMMY

(entrouvrant les vêtemens de Guillaume)

Ah ! secourez mon père !...

GESSLER

Il échappe à ma haine.

(apercevant la seconde flèche)

Que vois-je ?

GUILLAUME

Ah ! j'ai sauvé mon trésor le plus cher !

GESSLER

À qui destinais-tu ce trait ?

GUILLAUME

À toi, Gessler !

GESSLER

Tremble !

GUILLAUME

(embrassant son fils)

Je n'ai plus peur.

GESSLER

Rodolphe, qu'on l'enchaîne !

 

Scène quatrième

Les mêmes, Mathilde, Pages de sa suite.

<- Mathilde, Pages

 

MATHILDE

Qu'ai-je appris ? sacrifice affreux !  

SUISSES

Faut-il encor trembler pour eux ?

SOLDATS

Ils doivent périr tous les deux.

GESSLER
(à Mathilde)

Je n'abrégerai point des jours si misérables,

je l'ai promis; mais tous deux sont coupables,

et tous deux dans les fers attendront le trépas.

MATHILDE

Quoi ! son fils ?... un enfant ! seigneur, il faut m'entendre.

GESSLER

L'ordre est donné, rien ne peut le suspendre !

Le fils aussi !

MATHILDE

Vous ne l'obtiendrez pas.

Au nom de l'empereur, je le prends sous ma garde.

Quand tout un peuple indigné nous regarde,

osez l'arracher de mes bras !

RODOLPHE

Cédez; Guillaume au moins nous reste.

FEMMES DE MATHILDE

Heureux secours ! bonté céleste !

SOLDATS

Cédons: Guillaume au moins nous reste.

SUISSE

Pour toi, Guillaume, ô sort funeste !

Des fers puniront ta vertu.

RODOLPHE

Ils murmurent, les entends-tu ?

GESSLER

L'audace du captif a passé dans leur haine.

Sur les eaux, cette nuit, vers Kusnac je l'entraîne.

RODOLPHE

Sur les eaux; mais les vents, l'orage ?...

GESSLER

(En montrant Guillaume enchainé.)

Vain effroi !

L'habile nautonier n'est-il pas avec moi ?

Au château-fort, que le lac environne

l'attend un supplice nouveau.

PEUPLE

Grâce ! grâce !

GESSLER

Apprenez comment Gessler pardonne:

aux reptiles je l'abandonne,

et leur horrible faim lui répond d'un tombeau.

JEMMY

O mon père !

GUILLAUME

O Jemmy !

PEUPLE

Grâce !

GESSLER

Jamais !

MATHILDE

Barbare !

 

MATHILDE

C'est sa mort qu'il prépare:  

de son fils je m'empare,

qu'il s'éloigne avec nous !

GUILLAUME

Quand ma mort se prépare,

que mon fils, ô barbare !

se dérobe à tes coups !

SOLDATS
(à Gessler)

L'audace les égare:

de leur sang être avare

c'est trahir mon courroux

Ensemble

JEMMY
(à Mathilde)

Quand l'ordre d'un barbare

d'un père me sépare,

le seconderez-vous ?

GESSLER

L'audace les égare:

de leur sang être avare,

c'est te perdre avec nous.

RODOLPHE

L'audace les égare:

de leur sang être avare,

c'est te perdre avec nous.

 

GESSLER

Peuple, qu'on se retire,  

ou le coupable expire:

(Touchant sa dague.)

j'en atteste ce fer !

(A ces mots succède un moment de stupeur parmi le peuple.)
 

GESSLER
(à demi-voix)

Ils gardent le silence,

ils craignent ma vengeance.

SOLDATS

Ils gardent le silence,

ils craignent sa vengeance.

SUISSES

Assurons en silence

les coups de la vengeance.

GUILLAUME
(d'une voix très forte et secouant ses chaînes)

Anathème à Gessler !

RODOLPHE, SOLDATS

Subir tant d'insolence,

o tourments de l'enfer !

SUISSE

(s'agitant et se rapprochant)

Ecoutez la sentence:

anathème à Gessler !

GESSLER

(montrant les Suisses)

Si l'un d'entre eux s'avance,

(Designant Tell.)

qu'il tombe sous le fer !

SOLDATS

Vive, vive Gessler !

Ensemble

SUISSES

(sur la place, sur les yoits, sur les arbres)

Anathème à Gessler !

 

Fin (Acte troisième)

Acte premier Acte deuxième Acte troisième Acte quatrième

Intérieur d'une vieille chapelle en ruines, attenante aux jardins du palais d'Altdorf.

Arnold, Mathilde
 

Arnold, d'où naît ce désespoir?

Quel bruit arrive à mon oreille?

Grande place d'Altdorf, où l'on fait des préparatif de féte. On voit çà et là des pommiers et des tilleuls. Le château-fort de Gessler est au fond. Des ouvriers sont occupés à èlever une estrade où doit se placer la cour; d'autres piantent, vers le fond du thèâtre, un trophée composé des armes du governeur et surmonté de son chaperon.

Gessler, Rodolphe, Gardes, Soldats, Peuple
 

Que l'empire germain de votre obéissance

(Les soldats de Gessler contraignent des femmes suisses à dancer avec eux.)

Gessler, Rodolphe, Gardes, Soldats, Peuple
<- Guillaume, Jemmy

Audacieux, incline-toi!

Gessler, Rodolphe, Guillaume, Jemmy, Chœur
Tant d'orgueil me lasse

Rejoins ta mère, je l'ordonne

(Guillaume vise, tire, et soudain le pomme est loin de l'enfant.)

Chœur, Jemmy, Guillaume, Gessler
Victoire! sa vie est sauvée.

Ma vie est conservée

Gessler, Rodolphe, Gardes, Soldats, Peuple, Guillaume, Jemmy
<- Mathilde, Pages

Qu'ai-je appris? sacrifice affreux!

Mathilde, Gessler, Jemmy, Guillaume, Chœur, Rodolphe
C'est sa mort qu'il prépare

Peuple, qu'on se retire,

 
 
Scène première Scène deuxième Scène troisième Scène quatrième
Burglen, canton d'Uri: à droite se trouve la maison de Guillaume Tell; à gauche débouche le torrent de... Les hauteurs du Rütli d'où l'on plane sur le lac des Waldstettes ou des Quatre-Cantons; au bas est... Intérieur d'une vieille chapelle en ruines, attenante aux jardins du palais d'Altdorf. Grande place d'Altdorf, où l'on fait des préparatif de féte. On voit çà et là des pommiers... Habitation du vieux Melchthal Vue de rocher situé au pied de l'Achsenberg; il est baigné par le lac des Quatre-Cantons. On...
Acte premier Acte deuxième Acte quatrième

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