Scène première Une place à Séville. A droite, la porte de la maifacture de tabac. Au fond, face au public, pont praticable traversant la scène dans toute son étendue. De la scène on arrive a ce pont par un escalier tournant qui fait sa révolution à droite au-dessus de la porte de la manifacture de tabac. Le dessous du pont est praticable. A gauche, au premier plan, le corps de garde. Devant le corps de garde, une petite galerie couverte, exhaussée de deux ou trois marches; près du corps de garde, dans un râtelier, les lances des dragons aver leur banderolles jaunes et rouges.
Au lever du rideau, une quinzaine de soldats (Dragons du régiment d'Almanza) sont groupés devant le corps-de-garde. Les uns assis et fumant, les autres accoudés sur le balustrade de la galerie. Mouvement de passants sur la place. Des gens pressés, affairés, vont, viennent, se rencontrent, se saluent, se bousculent, etc.
Scène deuxième On entend au loin, très au loin, une marche militaire, clairons et fifres. C'est la garde montante qui arrive. Le vieux monsieur et le jeune homme échangent une cordiale poignée de main. Salut respectueux du jeune homme à la dame. Un officier sort du poste. Les soldats du poste vont prendre leurs lances et se rangent en ligne devant le corps de garde. Les passants à droite forment un groupe pour assister à la parade. La marche militaire se rapproche, se rapproche... La garde montante débouche enfin venant de la gauche et traverse le pont. Deux clairons et deux fifres d'abord. Puis une bande de petits gamins qui s'efforcent de faire de grandes enjambées pour marcher au pas des dragons. Aussi petits que possible les enfants. Derrière les enfants, le lieutenant Zuniga et le brigadier don José, puis les dragons avec leurs lances.
Les mêmes, don José, Le lieutenant
Scène onzième Les mêmes, Le lieutenant, puis Les Ouvrières, Les Soldats, Les Bourgeois.
Acte deuxième
Scène première La taverne de Lillas Pastia. Tables à droite et à gauche. Carmen, Mercédès, Frasquita, le lieutenant Zuniga, Moralès et un lieutenant (Andrès). C'est la fin d'un diner. La table est en désordre. Les officiers et les Bohémiennes fument des cigarettes. Deux Bohémiens râclent de la guitare dans un coin de la taverne et deux Bohémiennes, au milieu de la scène, dansent. Carmen est assise regardant danser les Bohémiennes, le lieutenant lui parle bas, mais elle ne fait aucune attention à lui. Elle se lève tout à coup et se met à chanter.
Carmen, Le lieutenant, Moralès, Officiers et Bohémiennes.
Scène première Le rideau se lève sur des rochers... site pittoresque et sauvage... Solitude complète et nuit noire. Prélude musical. Au bout de quelques instants, un contrebandier paraît au haut des rochers puis un autre, puis deux autres, puis vingt autres ça et là, descendant et escaladant des rochers. Des hommes portent de gros ballots sur les épaules.
Carmen, José, Le Dancaïre, Le Remendado, Frasquita, Mercédès, Contrebandiers.
Scène deuxième Les mêmes, moins Le Dancaïre et Le Remendado.
Scène troisième Carmen, José, Frasquita, Mercédès, Le Dancaïre, Le Remendado.
Scène première Une place à Séville. Au fond du théâtre les murailles de vielles arènes... L'entrée du cirque est fermée par un long velum. C'est le jour d'un combat de taureaux. Grand mouvement sur la place. Marchands d'oranges, d'éventails, etc. etc.
Le lieutenant Zuniga, Andrès, Frasquita, Mercédès, etc., puis Carmen et Escamillo.