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Scène première |
Une place à Séville. Au fond du théâtre les murailles de vielles arènes... L'entrée du cirque est fermée par un long velum. C'est le jour d'un combat de taureaux. Grand mouvement sur la place. Marchands d'oranges, d'éventails, etc. etc. Le lieutenant Zuniga, Andrès, Frasquita, Mercédès, etc., puis Carmen et Escamillo. |
Q
José, chœur, marchands, Une marchande, Un bohémien
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[N. 25 - Chœur] | N
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CHŒUR
À deux cuartos,
à deux cuartos,
des éventails pour s'éventer,
des oranges pour grignoter,
à deux cuartos,
à deux cuartos.
Séñoras et Caballeros...
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Pendant ce premier chœur sont entrés les deux officiers du deuxième acte ayant au bras les deux bohémiennes Mercédès et Frasquita. | <- Le lieutenant, Andrès, Frasquita, Mercédès
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LE LIEUTENANT |
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PLUSIEURS MARCHANDES D'ORANGES |
(se précipitant)
En voici.
Prenez, prenez, mesdemoiselles.
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UNE MARCHANDE (à l'officier qui paie) |
Merci, mon officier, merci.
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LES AUTRES MARCHANDS |
Celles-ci, séñor, sont plus belles...
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TOUS LES MARCHANDS
À deux cuartos,
à deux cuartos,
séñoras et Caballeros.
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MARCHANDS DE PROGRAMMES |
Le programme avec les détails.
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AUTRES MARCHANDS |
Du vin ! De l'eau ! Des cigarettes.
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ANDRÈS |
Holà ! marchand, des éventails.
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UN BOHÉMIEN |
(se précipitant)
Voulez-vous aussi des lorgnettes ?
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CHŒUR
À deux cuartos,
à deux cuartos,
des éventails pour s'éventer,
des oranges pour grignoter,
à deux cuartos,
à deux cuartos.
Séñoras et Caballeros.
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LE LIEUTENANT |
Qu'avez-vous donc fait de la Carmencita ? je ne la vois pas.
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FRASQUITA |
Nous la verrons tout à l'heure... Escamillo est ici, la Carmencita ne doit pas être loin.
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ANDRÈS |
Ah ! c'est Escamillo, maintenant ?
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MERCÉDÈS |
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FRASQUITA |
Et son ancien amoureux José, sait-on ce qu'il est devenu ?...
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LE LIEUTENANT |
Il a reparu dans le village où sa mère habitait... l'ordre avait même été donné de l'arrêter, mais quand les soldats sont arrivés, José n'était plus là...
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MERCÉDÈS |
En sorte qu'il est libre ?
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LE LIEUTENANT |
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FRASQUITA |
Hum ! je ne serais pas tranquille à la place de Carmen, je ne serais pas tranquille du tout.
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On entend de grands cris au dehors... des fanfares, etc., etc. C'est l'arrivée de la Cuadrilla. | |
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[N. 26 - Chœur et scène] | N
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CHŒUR
Les voici, voici, la quadrille,
la quadrille des torerros,
sur les lances, le soleil brille,
en l'air toques et sombreros !
Les voici, voici, la quadrille,
la quadrille des torerros.
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Défilé de la quadrille. Pendant ce défilé, le chœur chante le morceau suivant. Entrée des alguazils. | <- la quadrille, alguazils
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Voici, débouchant sur la place,
voici d'abord, marchant au pas,
l'alguazil à vilaine face.
À bas ! à bas ! à bas ! à bas !
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Entrée des chulos et des banderillos. | <- chulos, banderillos
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Et puis saluons au passage,
saluons les hardis chulos !
Bravo ! viva ! gloire au courage !
Voyez les banderilleros,
voyez quel air de crânerie !
Quels regards, et de quel éclat
étincelle la broderie
de leur costume de combat.
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Entrée des picadors. | <- picadors
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Une autre quadrille s'avance,
les picadors comme ils sont beaux !
Comme ils vont du fer de leur lance
harceler le flanc des taureaux.
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Paraît enfin Escamillo ayant près de lui Carmen radieuse et dans un costume éclatant. | <- Escamillo, Carmen
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Puis l'espadon, la fine lame,
celui qui vient terminer tout,
qui paraît à la fin du drame
et qui frappe le dernier coup.
Bravo ! bravo ! Escamillo !
Escamillo, bravo !
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ESCAMILLO (à Carmen) |
Si tu m'aimes, Carmen, tu pourras, tout à l'heure,
en me voyant à l'œvre étre fière de moi.
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CARMEN |
Je t'aime, Escamillo, je t'aime, et que je meure
si j'ai jamais aimé quelqu'un autant que toi.
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CHŒUR
Bravo ! bravo ! Escamillo !
Escamillo, bravo !
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Trompettes au dehors. Paraissent deux trompettes suivis de quatre alguazils. | <- deux trompettes, quatre alguazils
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PLUSIEURS VOIX (au fond) |
L'alcade,
l'alcade,
le seigneur alcade !
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| <- alcade
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CHŒUR |
(de la foule se rangeant sur le passage de l'alcade)
Pas de bousculade,
regardons passer
et se prélaser
le seigneur alcade.
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LES ALGUAZILS |
Place, place au seigneur alcade !
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| Petite marche à l'orchestre. Sur cette marche défile très-lentement au fond l'alcade précédé et suivi des alguazils. Pendant ce temps Frasquita et Mercédès s'approchent de Carmen. | |
FRASQUITA |
Carmen, un bon conseil, ne reste pas ici.
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CARMEN |
Et pourquoi, s'il te plaît ?
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FRASQUITA |
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CARMEN |
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FRASQUITA |
Lui !
Don José... dans la foule il se cache; regarde.
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CARMEN |
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FRASQUITA |
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CARMEN |
Je ne suis pas femme à trembler,
je reste, je l'attends... et je vais lui parler.
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L'alcade est entré dans le cirque. Derrière l'alcade, le cortège de la quadrille reprend sa marche et entre dans le cirque. Le populaire suit... L'orchestre joue le motif « Les voici, voici la quadrille », et la foule en se retirant a dégagé don José... Carmen reste seul au premier plan. Tous deux se regardent pendant que la foule se dissipe et que le motif de la marche va diminuant à l'orchestre. Sur le dernières notes, Carmen et don José restent seules, en présence l'un de l'autre. | alcade, Escamillo, Le lieutenant, Andrès, Frasquita, Mercédès, quatre alguazils, picadors, chulos, banderillos, la quadrille, alguazils, deux trompettes, chœur, marchands, Une marchande, Un bohémien ->
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| (Carmen va résolument à don José.) | |
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Scène deuxième |
Carmen, José. |
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[N. 27 - Duo final] | N
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CARMEN |
| S
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JOSÉ |
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CARMEN |
L'on m'avait avertie
que tu n'étais pas loin, que tu devais venir;
l'on m'avait même dit de craindre pour ma vie,
mais je suis brave et je n'ai pas voulu fuir !
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JOSÉ |
Je ne menace pas, j'implore, je supplie;
notre passé, je l'oublie,
Carmen, nous allons tous deux
commencer une autre vie,
loin d'ici, sous d'autres cieux !
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CARMEN |
Tu demandes l'impossible.
Carmen jamais n'a menti,
son âme reste inflexible
entre elle et toi, c'est fini.
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JOSÉ |
Carmen, il est temps encore,
o ma Carmen, laisse-moi
te sauver, toi que j'adore,
et me sauver avec toi !
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CARMEN |
Non, je sais bien que c'est l'heure,
je sais bien que tu me tueras;
mais que je vive ou je meure,
je ne céderai pas !
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JOSÉ
Carmen, il en est temps encore,
o ma Carmen, laisse-moi
te sauver, toi que j'adore !
et me sauver avec toi.
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Ensemble
CARMEN
Pourquoi t'occuper encore
d'un cœur qui n'est plus à toi ?
En vain tu dis: je t'adore,
tu n'obtiendras rien de moi.
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JOSÉ |
Tu ne m'aimes donc plus ?
(Silence de Carmen et don José répète)
Tu ne m'aimes donc plus ?
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CARMEN |
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JOSÉ |
Mais moi, Carmen, je t'aime encore;
Carmen, Carmen, moi je t'adore.
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CARMEN |
A quoi bon tout cela ? que de mots superflus !
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JOSÉ |
Eh bien ! S'il le faut, pour te plaire,
je resterai bandit, tout ce que tu voudras,
tout, tu m'entends, mais ne me quitte pas,
souviens-toi du passé, nous nous aimions naguère.
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CARMEN |
Jamais Carmen ne cédera !
Libre elle est née et libre elle mourra !
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CHŒUR ET FANFARES (dans le cirque) |
Viva ! la course est belle,
sur le sable sanglant
le taureau qu'on harcèle
s'élance en bondissant...
Viva ! bravo ! victoire !
Frappé juste en plein cœr,
le toureau tombe ! Gloire
au torero vainqueur !
Victoire ! victoire !
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Pendant ce chœur, silence de Carmen et de don José... Tous deux écoutent... En entendant les cris de: « Victoire, victoire ! » Carmen a laissé échapper un « Ah ! » d'orgueil et de joie... Don José ne perd pas Carmen de vue... Le chœur terminé, Carmen fait un pas du côté du cirque. | |
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JOSÉ |
(se plaçant devant elle)
Où vas-tu ?...
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CARMEN |
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JOSÉ |
Cet homme qu'on acclame,
c'est ton nouvel amant !
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CARMEN |
(voulant passer)
Laisse-moi.
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JOSÉ |
Sur mon âme,
Carmen, tu ne passeras pas,
Carmen, c'est moi que tu suivras !
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CARMEN |
Laisse-moi, don José !... je ne te suivrai pas.
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JOSÉ |
Tu vas le retrouver... tu l'aimes donc ?
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CARMEN |
Je l'aime !
Je l'aime et devant la mort même,
je répèterais que je l'aime !
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CHŒUR (dans le cirque) |
Viva ! bravo ! victoire !
Frappe juste en plein cœur !
le toureau tombe ! Gloire
au torero vainqueur !
Victoire ! victoire...
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JOSÉ |
Ainsi, le salut de mon âme
je l'aurai perdu pour que toi,
pour que tu t'en ailles, infâme !
entre ses bras rire de moi.
Non, par le sang, tu n'iras pas !
Carmen, c'est moi que tu suivras !
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CARMEN |
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JOSÉ |
Je suis las de te menacer !
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CARMEN (avec colère) |
Eh bien ! frappe-moi donc, ou laisse-moi passer.
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CHŒUR |
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JOSÉ |
Pour la dernière fois, démon,
veux-tu me suivre ?
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CARMEN |
Non ! non !
Cette bague autrefois tu me l'avais donnée,
tiens.
(elle la jette à la volée)
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JOSÉ |
(le poignard à la main, s'avançant sur Carmen)
Eh bien ! damnée !
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| Carmen recule... José la poursuit... Pendant ce temps fanfares et chœur dans le cirque: | |
CHŒUR |
Toréador, en garde,
et songe en combattant
qu'un œil noir te regarde
et que l'amour t'attend...
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José a frappé Carmen... Elle tombe morte... Le vélum s'ouvre. La foule sort du cirque. | <- foule
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JOSÉ |
Vous pouvez m'arréter... c'est moi qui l'ai tuée !
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| Escamillo paraît sur les marches du cirque... José se jette sur le corps de Carmen. | <- Escamillo
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O ma Carmen ! ma Carmen adorée !
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