Acte quatrième

 

 Q 

Un appartement dans l'hôtel du comte de Nevers. Des portraits de famille en décorent les murs. - Au fond, une grande porte et une grande croisée gothiques. À gauche, une porte qui mène à la chambre à coucher de Valentine. À droite, une grande cheminée, et près de la cheminée l'entrée d'un cabinet fermée par une tapisserie. À droite, et sur le premier plan, une croisée qui donne sur la rue.
 
[N. 22 - Entr'acte Récitatif et Scène]

 N 

 
N. 22.a - Entr'acte
 

Scène première

Valentine assise sur un canapé.

Valentine

 
N. 22.b - Récitatif

VALENTINE

Je suis seule chez moi ! seule avec ma douleur !  

(elle reste un instant pensive, et laisse tomber sa tête sur son sein)

À d'éternels tourments vous m'avez condamnée,

mon père ! Un autre avait mon cœur,

et pourtant vous m'avez donnée !

Et vous que j'implorais en vain dans mon malheur,

vous qui l'avez permis, ce funeste hyménée,

mon dieu, daignez du moins, pour alléger mes maux,

chasser un souvenir fatal à mon repos !

 

Scène deuxième

Valentine, Raoul paraissant à la porte du fond.

<- Raoul

 
N. 22.c - Scène

VALENTINE

(l'apercevant)  

Juste ciel !... est-ce lui, lui dont l'aspect terrible

ainsi que le remords sans cesse me poursuit ?

RAOUL

(d'un air sombre)

Oui, c'est moi !... moi qui viens dans l'ombre et dans la nuit,

ainsi qu'un criminel dont la peine est horrible,

et qui, las de souffrir, succombe au désespoir !

VALENTINE

Que voulez-vous de moi ?

RAOUL

Rien... j'ai voulu vous voir

avant que de mourir.

VALENTINE

(effrayée)

Qu'entends-je ? est-il possible ?

Et mon père ? Et mon mari ?

RAOUL

(froidement)

Oui, je pouvais les rencontrer ici.

Je le savais.

VALENTINE

Leur cœur est inflexible;

ils vous tueraient !... fuyez !

RAOUL

Non, j'attendrai leurs coups.

Eh ! n'est-ce rien pour moi que mourir près de vous ?

Vous que j'aimais, et que l'on m'a ravie !

Vous dont j'étais aimé; vous, mon bien et ma vie,

jamais vous ne saurez tout ce que j'ai souffert !

Quand on perd le bonheur, quand c'est vous que l'on perd,

il faut mourir alors !

VALENTINE

Non ! si je vous suis chère,

non ! vous ne mourrez pas; vous vivrez pour l'honneur,

la gloire, la patrie, et pour qu'en ma douleur

du bruit de vos succès je sois heureuse et fière !...

RAOUL

Que dites-vous ?

VALENTINE

Partez, quittez ce lieu !

Je ne dois plus vous voir !

RAOUL

Ah ! quel sort est le nôtre !

VALENTINE

Mais je prierai pour vous ! oui, je prierai mon dieu

pour qu'il devienne aussi le vôtre,

pour que sa voix vous touche, et qu'oubliant vos torts,

tous deux il nous unisse en ce séjour céleste

où l'on peut se revoir et s'aimer sans remords.

RAOUL

(écoutant)

Entendez-vous ces pas ?

VALENTINE

Fuyez !

RAOUL

Non, non ! je reste !

Et si quelques dangers...

VALENTINE

(qui a été regarder au fond du théâtre)

Mon père ! mon époux !

(à Raoul d'un air suppliant)

Pour moi, pour mon honneur, évitez leur courroux !

 
(Raoul se cache derrière une tapisserie et dans l'embrasure de croisée qui est au fond du théâtre.)
 

Scène troisième

Raoul caché, mais de temps en temps en vue du spectateur; Valentine, Saint-Bris, De Nevers, Tavannes, et quelques autres Seigneurs catholiques.

<- Saint-Bris, De Nevers, Tavannes, Seigneurs catholiques

 

SAINT-BRIS

(aux seigneurs qui entrent avec lui et l'entourent)  

Oui, l'ordre de la reine en ces lieux nous rassemble.

L'heure est enfin venue où je dois à vos yeux

dévoiler des projets protégés par les cieux,

et dès longtemps conçus par Médicis.

VALENTINE

Je tremble !

SAINT-BRIS

(à Valentine)

Ma fille, laissez-nous.

DE NEVERS

(retenant par la main Valentine qui veut sortir)

Pourquoi donc ?... Ses vertus,

son zèle ardent pour la foi catholique,

permettent qu'en ces lieux devant elle on explique

de la reine et du ciel les ordres absolus.

 
[N. 23 - Conjuration et Bénédiction des poignards (Morceau d'ensemble)]

 N 

 
N. 23.a - Conjuration, 1re partie]

SAINT-BRIS

(s'adressant aux seigneurs)  

Des troubles renaissants et d'une guerre impie

vous voulez, comme moi, délivrer le pays ?

TOUS

C'est notre vœu.

SAINT-BRIS

Du roi, du ciel, de la patrie,

vous voulez, comme moi, frapper les ennemis ?

TOUS

Nous sommes prêts.

SAINT-BRIS

Eh bien ! du dieu qui nous protége

le glaive menaçant est sur eux suspendu:

des huguenots la race sacrilége

aura dès aujourd'hui pour jamais disparu.

RAOUL

(soulevant la tapisserie)

Qu'entends-je !

VALENTINE

(à part)

O ciel !

SAINT-BRIS

Entraînés dans le piége,

ce soir même, à minuit, ils doivent périr tous !

DE NEVERS

Qui les condamne ?

SAINT-BRIS

Dieu !

DE NEVERS

Qui les frappera ?

SAINT-BRIS

Nous !

 

SAINT-BRIS

Pour cette cause sainte,  

j'obéirai sans crainte

à l'honneur, à mon roi !

Comptez sur mon courage;

entre vos mains j'engage

mes serments et ma foi.

DE NEVERS

(à part)

De douleur et de crainte,

ah ! mon âme est atteinte !

Qu'exige-t-on de moi ?

Quel est donc ce langage ?

À l'honneur seul j'engage

mes serments et ma foi !

Ensemble

VALENTINE

(à part)

D'une mortelle crainte,

ah ! mon âme est atteinte !

Cachons-leur mon effroi !

Comment tromper leur rage ?

Dieu ! soutiens mon courage

et prends pitié de moi !

 

SAINT-BRIS

(aux seigneurs qui l'entourent)

Le roi peut-il compter sur vous ?

TOUS
(excepté de Nevers)

Nous le jurons !

SAINT-BRIS

C'est moi qui dois guider vos pas.

TOUS

(de même)

Nous vous suivrons !

SAINT-BRIS

Quoi ! Nevers seul a gardé le silence !

DE NEVERS

Frappons des ennemis, mais non pas sans défense;

ce n'est pas le poignard qui doit percer leur sein.

SAINT-BRIS

Quand le roi le commande !

DE NEVERS

Il me commande en vain

de flétrir de mon sang l'honneur et la bravoure.

(montrant les portraits suspendus autour de l'appartement)

Et parmi ces aïeux dont la gloire m'entoure,

je compte des soldats, et pas un assassin !

SAINT-BRIS

(à De Nevers)

Quoi ! par toi notre cause est trahie et trompée !

DE NEVERS

Non ! mais du déshonneur je sauve mon épée.

(il la brise)

Tiens ! la voici ! que dieu juge entre nous !

VALENTINE

(courant à De Neverset à demi-voix)

Ah ! d'aujourd'hui tout mon sang est à vous !

Vous saurez tout; venez !... oui, je dois vous apprendre...

 
(En ce moment s'ouvrent les portes du fond. Paraissent des quarteniers, des échevins et des chefs du peuple armés.)

<- Quarterniers, Échevins; Chefs du peuple

 

SAINT-BRIS

(s'adressant à eux et leur montrant de Nevers)  

Assurez-vous de lui, de Nevers, de mon gendre;

jusqu'à demain vous m'en répondez tous.

 

DE NEVERS

Ma cause est juste et sainte;

je puis, je dois sans crainte

résister à mon roi.

Son ordre est un outrage;

à l'honneur seul j'engage

et mon bras et ma foi !

SAINT-BRIS, SEIGNEURS CATHOLIQUES, ÉCHEVINS, QUARTENIERS, CHEFS DU PEUPLE

Pour cette cause sainte

j'obéirai sans crainte

à l'honneur, à mon roi !

Comptez sur mon courage;

entre vos mains j'engage

mes serments et ma foi !

Ensemble

VALENTINE

D'une mortelle crainte,

ah ! mon âme est atteinte;

cachons-leur mon effroi.

Comment tromper leur rage ?

Dieu ! soutiens mon courage

et prends pitié de moi !

 
(Plusieurs gens du peuple armés de hallebardes emmènent de Nevers et sortent avec lui par la porte du fond. Valentine sur un geste de son père, rentre par la porte à gauche.)

De Nevers, Valentine ->

 

Scène quatrième

Les mêmes; excepté de Nevers et Valentine.

 
N. 23.b - Conjuration 2me partie

SAINT-BRIS

Et vous qui répondez au dieu qui nous appelle,  

chefs dévoués de la cité fidèle,

quarteniers, échevins, écoutez tous ma voix...

 

Qu'en ce riche quartier la foule répandue,  

sombre et silencieuse, occupe chaque rue,

et qu'au même signal tous frappent à la fois.

(à un des chefs)

Toi, de Besme, et les tiens, entoure la demeure

de l'amiral... que le premier il meure !

(à un autre)

Vous, à l'hôtel de Sens, où de nos ennemis

tous les principaux chefs ce soir sont réunis

à la fête que l'on prépare

pour Marguerite et le roi de Navarre.

 

 

Écoutez ! écoutez ! ~ Lorsque de Saint-Germain  

pour la première fois retentira l'airain,

attentifs et muets à ce signal d'alarmes,

dans l'ombre préparez vos soldats et vos armes !

Et lorsque enfin de l'Auxerrois

la cloche sainte aura pour la seconde fois

du ciel impatient annoncé la vengeance,

le fer en main, alors levez-vous tous

soldats du Christ ! dieu marche devant vous !

(leur montrant les portes du fond qui s'ouvrent)

Ce dieu qui vous entend et vous bénit d'avance !

 

Scène cinquième

Les mêmes; trois moines s'avançant lentement.

<- Trois moines

 
N. 23.c - Bénédiction des poignards, 1re partie
 

LES TROIS MOINES

Gloire au dieu vengeur !    

Gloire au guerrier fidèle

dont le glaive étincelle

pour servir le seigneur !

(tous les assistants tirent leurs poignards ou leurs épées. - Les trois moines, étendant les mains)

Glaives pieux, saintes épées,

qui dans un sang impur bientôt serez trempées,

vous par qui le tès-haut frappe ses ennemis,

poignards sacrés, par nous soyez bénits !

S

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LE CHŒUR

Oui, gloire au dieu vengeur !

Gloire au guerrier fidèle

dont le glaive étincelle

pour servir le seigneur !

 

SAINT-BRIS

(leur montrant la croix blanche et l'écharpe qu'il porte)

Que cette écharpe blanche et cette croix sans tache

du ciel distinguent les élus !

LES TROIS MOINES

(s'adressant chacun à un groupe)

Ni grâce, ni pitié ! frappez tous sans relâche

l'ennemi qui s'enfuit, l'ennemi qui se cache,

les guerriers suppliants à vos pieds abattus !

Ni grâce, ni pitié ! que le fer et la flamme

atteignent le vieillard, et l'enfant et la femme !

Anathème sur eux ! dieu ne les connaît plus !

 
N. 23.d - Bénédiction des poignards, 2me partie (Morceau d'ensemble)

CHŒUR GÉNÉRAL

Dieu le veut ! dieu l'ordonne !

Qu'on n'épargne personne !

À ce prix il pardonne

au pécheur repentant.

Que le glaive étincelle,

que le sang ruisselle,

et la palme immortelle

dans le ciel vous attend !

 

SAINT-BRIS

Silence !

LE CHŒUR

(s'interrompant et reprenant à voix basse)

Que rien ne nous trahisse,

et que de leur supplice

rien ne les avertisse !

Retirons-nous sans bruit

dans l'ombre et dans la nuit.

C'est dieu qui nous conduit.

Point de bruit ! À minuit !

Point de bruit !

Dieu nous guide et nous conduit.

 
(La foule s'écoule en silence. Saint-Bris s'éloigne avec elle.)

Saint-Bris, Tavannes, Seigneurs catholiques, Quarterniers, Échevins; Chefs du peuple, Trois moines ->

 

Scène sixième

Valentine, Raoul.

<- Valentine

 
[N. 24 - Gran duo]

 N 

 
N. 24.a - Duo, 1re partie
(Raoul soulève lentement la tapisserie, s'assure que tout le monde est sorti, et s'élance vers la porte du fond; mais il s'arrête en entendant qu'au-dehors on la ferme au verrou. - Il se dirige alors vers la porte à gauche, et Valentine sort en ce moment de son appartement.)

VALENTINE

Où vas-tu ?  

RAOUL

Secourir mes frères !

Dévoiler à leurs yeux ces complots sanguinaires,

armer leurs bras vengeurs, et, le fer à la main,

de nos vils ennemis prévenir le dessein !

VALENTINE

Mais ces ennemis !... c'est mon père,

c'est un époux qu'à présent je révère,

et tu voudrais les immoler ?

RAOUL

Je veux

punir des assassins !

VALENTINE

Armés au nomdes cieux !

RAOUL

Et voilà donc le dieu que ton culte consacre,

ce dieu qui des Français ordonne le massacre !

VALENTINE

Ah ! ne blasphème pas ! C'est lui dont la pitié

veut préserver tes jours, auxquels il s'intéresse.

Ne sors pas !

RAOUL

Je le dois !

VALENTINE

C'est trahir ma tendresse !

RAOUL

Et rester... c'est trahir l'honneur et l'amitié.

 
N. 24.b - Duo, 2me partie

RAOUL

Le danger presse, et le temps vole,  

laisse-moi, laisse-moi partir !

Ce sont mes frères qu'on immole

laisse-moi, laisse-moi partir !

L'honneur le veut, je dois te fuir.

Ensemble

VALENTINE

Si tu me quittes l'on t'immole.

Garde-toi, garde-toi de fuir,

ô mon seul bien, ma seule idole !

Garde-toi ! garde-toi de fuir.

Ah ! te perdre serait mourir !

 

VALENTINE

(retenant Raoul près de la porte où il s'est élancé)

Non, par toi ce seuil redoutable

ne sera pas franchi; je m'attache à tes pas !

RAOUL

(cherchant à se dégager)

En t'écoutant je suis coupable !

 

VALENTINE

En t'écoutant ne le suis-je donc pas ?  

Je le fais cependant, et dans mon trouble extrême

je ne vois plus que toi dont les jours sont proscrits.

Reste, Raoul et si tu me chéris,

si tu m'aimes encor...

RAOUL

Plus que jamais je t'aime.

Je voudrais te donner et mon sang et moi-même !

Mais immoler les miens, mes frères, mes amis !

VALENTINE

Mais, sorti de ces lieux, chaque pas dans la ville

peut t'offrir un danger ! et pour t'en préserver,

reste ici, cette nuit ! reste dans cet asile !

RAOUL

Je ne puis !

VALENTINE

Et la mort ?

RAOUL

Je saurai la braver.

VALENTINE

Eh bien donc, si ma voix vainement te supplie,

et si mon malheur seul peut préserver la vie,

enfin... s'il faut me perdre afin de te sauver,

reste, Raoul reste... je t'aime ! ! !

RAOUL

Ô bonheur suprême !

ô délire !... ô transport !

Quel mot du ciel s'est fait entendre !

Oui ! cet instant change mon sort.

Vienne à présent la mort,

puisqu'à tes pieds je puis l'attendre !

 

VALENTINE

Ah ! qu'ai-je dit !... grâce et pitié !  

 
N. 24.c - Duo, 3me partie

RAOUL

Oui, tu l'as dit... oui, tu m'aimes !  

C'est le jour qui renaît, c'est l'air pur des cieux mêmes !

Auprès de toi que tout soit oublié !

Parle encore et prolonge

de mon cœur le doux sommeil !...

(la pressant contre son cœur)

Et si mon bonheur est un songe,

que jamais, ô mon Dieu, n'arrive le réveil !

(il tombe à ses genoux et l'entoure de ses bras. On entend dans le lointain le son d'une cloche. - Se relevant)

Entends-tu ces sons funèbres ?

S

VALENTINE

(à part)

Ils me glacent de terreur !

RAOUL

Du sein des noires ténèbres

s'élève un cri de fureur !

(portant la main à son front et comme sortant de son égarement)

Où donc étais-je ?

VALENTINE

Auprès de moi, dont les prières...

RAOUL

Ah ! souvenir fatal !

Du massacre de mes frères

c'est l'horrible signal !

 
N. 24.d - Duo, 4re partie

RAOUL

Plus d'amour !... plus d'ivresse !

Ô remords qui m'oppresse !

Je les verrais sans cesse

égorgés sous mes yeux !

(repoussant Valentine)

Je ne veux rien entendre !

Mes frères vont m'attendre !

Et je cours les défendre

ou mourir avec eux !

Ensemble

VALENTINE

Eh quoi ! dans son ivresse,

repousser ma tendresse !

Le remords qui m'oppresse

est-il donc moins affreux ?

Quoi ! l'amour le plus tendre

veut en vain te défendre !...

Raoul daigne m'entendre

ou je meurs à tes yeux !

 
(On entend de nouveau le son des cloches.)

RAOUL

C'en est fait !... voici l'heure !

Le ciel veut que je meure !

Tu m'arrêtes en vain !

VALENTINE

(le retenant)

Je ne te quitte pas !... Frappe, voilà mon sein !

RAOUL

(cherchant à s'arracher de ses bras)

Dieu ! soutiens mon courage !...

(s'approchant de la fenêtre à droite)

Tiens, vois sur ce rivage,

vois ces cadavres sanglants.

VALENTINE

Ah ! quelle horreur s'empare de mes sens !...

(hors d'elle-même)

Raoul ! ils te tueront !... reste ! reste ! ou je meurs !

RAOUL

(dans le plus grand trouble)

Ah !... que faire ? et comment résister à ses pleurs ?

(le beffroi retentit, et l'on entend le bruit des armes. Raoul pousse un cri d'effroi)

Non !... c'en est fait... l'honneur m'ordonne de partir.

(regardant Valentine à demi évanouie)

Dieu !... veillez sur ses jours !... et moi je vais mourir.

(il s'élance du haut du balcon qui est à droite et disparaît. Valentine pousse un cri et tombe évanouie)

Raoul ->

 
 

Variante

Acte quatrième, scène première.
Variante pour rétablir ad libitum la Romance « Parmi les pleurs » supprimée dans la partition d'orchestre et à l'Opéra de Paris.

 
N. 22.b bis - Romance

VALENTINE

Parmi les pleurs mon rêve se ranime;  

c'est à lui seul qu'appartiennent mes jours.

Ces doux regrets, y penser est un crime;

je veux les fuir, je veux les fuir,

hélas, et j'y pense toujours !

De loin encore sa voix chérie,

fait taire en moi la voix des cieux;

et son image, quand je prie,

sur les autels, hélas ! s'offre à mes yeux !...

Raoul, cher Raoul !

Quelle est donc sa puissance ?

De dieu lui-même il est vainqueur !

Ah ! que me sert d'éviter sa présence ?

Je le retrouve toujours dans mon cœur !...

Hélas, hélas ! mon dieu !

je le retrouve toujours, hélas !

 

Fin (Acte quatrième)

Acte premier Acte deuxième Acte troisième Acte quatrième Acte cinquième

Un appartement dans l'hôtel du comte de Nevers.

[N. 22 - Entr'acte Récitatif et Scène]

Valentine
 

Je suis seule chez moi ! seule avec ma douleur !

Valentine
<- Raoul

Juste ciel !... est-ce lui, lui dont l'aspect terrible

(Raoul se cache derrière une tapisserie)

Valentine, Raoul
<- Saint-Bris, De Nevers, Tavannes, Seigneurs catholiques

Oui, l'ordre de la reine en ces lieux nous rassemble

[N. 23 - Conjuration et Bénédiction des poignards (Morceau d'ensemble)]

Des troubles renaissants et d'une guerre impie

Saint-Bris, Valentine, De Nevers, Seigneurs catholiques, Échevins, Quarteniers, Chefs du peuple
Pour cette cause sainte
Valentine, Raoul, Saint-Bris, De Nevers, Tavannes, Seigneurs catholiques
<- Quarterniers, Échevins; Chefs du peuple

Assurez-vous de lui, de Nevers, de mon gendre

 
Raoul, Saint-Bris, Tavannes, Seigneurs catholiques, Quarterniers, Échevins; Chefs du peuple
De Nevers, Valentine ->

Et vous qui répondez au dieu qui nous appelle

Écoutez ! écoutez ! ~ Lorsque de Saint-Germain

Raoul, Saint-Bris, Tavannes, Seigneurs catholiques, Quarterniers, Échevins; Chefs du peuple
<- Trois moines
Trois moines, Le chœur, Saint-Bris
Gloire au dieu vengeur !
Raoul
Saint-Bris, Tavannes, Seigneurs catholiques, Quarterniers, Échevins; Chefs du peuple, Trois moines ->
Raoul
<- Valentine

[N. 24 - Gran duo]

Où vas-tu ? / Secourir mes frères !

En t'écoutant ne le suis-je donc pas ?

Valentine
Raoul ->
 
Scène première Scène deuxième Scène troisième Scène quatrième Scène cinquième Scène sixième Variante
Une salle du château du comte de Nevers. Au fond, de grandes croisées ouvertes laissent voir des jardins... Le château et les jardins de Chenonceaux. Le Pré-aux-Clercs, qui s'étend jusqu'aux bords de la Seine. À gauche, sur le premier plan, un cabaret où... Un appartement dans l'hôtel du comte de Nevers. Des appartements dans l'hôtel de Sens Un cloître. - Au fond un temple protestant Une vue d'un quartier de Paris en 1572.
[N. 1 - Ouverture et Introduction] [N. 2 - Scène et Romance] [N. 3 - Scène et Choral] [N. 4 - Scène et Chanson huguenote] [N. 5 - Morceau d'ensemble] [N. 6 - Final] [N. 7 - Entr'acte et Air] [N. 8 - Chœur des baigneuses (dansé)] [N. 9 - Scène du bandeau] [N. 10 - Duo] [N. 11 - Récitatif et Entrée de la cour] [N. 12 - Finale] [N. 8 bis - Rondo du page] [N. 13 - Entr'acte et Chœur] [N. 14 - Couplets, Litanie et morceau d'ensemble] [N. 15 - Ronde bohémienne] [N. 16 - Ballet - Scène] [N. 17 - Couvre-feu] [N. 18 - Scène et Duo] [N. 19 - Septuor du duel] [N. 20 - Chœur de la dispute] [N. 21 - Finale] [N. 22 - Entr'acte Récitatif et Scène] [N. 23 - Conjuration et Bénédiction des poignards (Morceau d'ensemble)] [N. 24 - Gran duo] [N. 25 - Entr'acte et Ballet] [N. 26 - Récitatif et Air] [N. 27 - Scène et Grand trio] [N. 28 - Scène finale]
Acte premier Acte deuxième Acte troisième Acte cinquième

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