|
|
Scène première |
Une prison. Au fond, une porte. La Esmeralda, seule, enchaînée, couchée sur la paille. |
Q
La Esmeralda
|
| |
[N. 11 - Entracte et récitatif] | N
|
| |
|
Quoi ! lui dans le sépulcre, et moi dans cet abîme !
Moi prisonnière et lui victime !
Oui, je l'ai vu tomber. Il est mort en effet !
Et ce crime, ô ciel! un tel crime,
on dit que c'est moi qui l'ai fait !
La tige de nos jours est brisée encor verte !
Phœbus en s'en allant me montre le chemin !
Hier sa fosse s'est ouverte,
la mienne s'ouvrira demain !
| |
| |
|
Phœbus! n'est-il sur la terre
aucun pouvoir salutaire
à ceux qui se sont aimés ?
N'est-il ni philtres ni charmes
pour sécher des yeux en larmes,
pour rouvrir des yeux fermés ?
Dieu bon, que je supplie
et la nuit et le jour,
daignez m'ôter ma vie
ou m'ôter mon amour !
Mon Phœbus, ouvrons nos ailes
vers les sphères éternelles,
où l'amour est immortel !
Retournons où tout retombe !
Nos corps ensemble à la tombe !
Nos âmes ensemble au ciel !
Dieu bon, que je supplie
et la nuit et le jour,
daignez m'ôter ma vie
ou m'ôter mon amour!
| |
| |
| (La porte s'ouvre. Entre Claude Frollo, une lampe à la main, le capuchon rabattu sur le visage. Il vient se placer, immobile, en face de La Esmeralda.) | <- Claude Frollo
|
| |
[N. 12 - Récitatif et duo] | N
|
| |
LA ESMERALDA |
(se levant en sursaut)
Quel est cet homme ?
| |
CLAUDE FROLLO |
(voilé par son capuchon)
Un prêtre.
| |
LA ESMERALDA |
Un prêtre ! quel mystère !
| |
CLAUDE FROLLO |
| |
LA ESMERALDA |
| |
CLAUDE FROLLO |
| |
LA ESMERALDA |
| |
CLAUDE FROLLO |
| |
LA ESMERALDA |
Sera-ce bientôt ? Répondez-moi, mon père !
| |
CLAUDE FROLLO |
| |
LA ESMERALDA |
Pourquoi pas aujourd'hui ?
| |
CLAUDE FROLLO |
Quoi ! vous souffrez donc bien ?
| |
LA ESMERALDA |
| |
CLAUDE FROLLO |
Peut-être,
moi qui vivrai demain, je souffre plus que vous.
| |
LA ESMERALDA |
Vous ? qui donc êtes-vous ?
| |
CLAUDE FROLLO |
La tombe est entre nous !
| |
LA ESMERALDA |
| |
CLAUDE FROLLO |
| |
LA ESMERALDA |
| |
| |
| (Il lève son capuchon.) | |
| |
|
Le prêtre !
C'est le prêtre ! ô ciel ! ô mon dieu !
C'est bien son front de glace et son regard de feu !
C'est bien le prêtre ! c'est lui-même !
C'est lui qui me poursuit sans trêve nuit et jour !
C'est lui qui l'a tué, mon Phœbus mon amour !
Monstre, je vous maudis à mon heure suprême !
Que vous ai-je donc fait ? quel est votre dessein ?
Que voulez-vous de moi, misérable assassin ?
Vous me haïssez donc ?
| |
CLAUDE FROLLO |
| |
| |
|
Je t'aime, c'est infâme !
Je t'aime en frémissant !
Mon amour, c'est mon âme;
mon amour, c'est mon sang.
Oui, sous tes pieds je tombe,
et, je le dis,
je préfère ta tombe
au paradis.
Plains-moi ! quoi ! je succombe
et tu maudis !
| S
(♦)
(♦)
|
| |
LA ESMERALDA |
Il m'aime ! ô comble d'épouvante !
Il me tient, l'horrible oiseleur !
| |
CLAUDE FROLLO |
La seule chose en moi vivante,
c'est mon amour et ma douleur !
| |
CLAUDE FROLLO
Détresse extrême !
Quelle rigueur !
Hélas ! je t'aime !
Nuit de douleur !
|
Ensemble
LA ESMERALDA
Moment suprême !
Tremble, ô mon cœur !
Ô ciel! il m'aime !
Nuit de terreur !
|
| |
CLAUDE FROLLO (à part)
Dans mes mains elle palpite !
Enfin le prêtre a son tour !
Dans la nuit je l'ai conduite,
je vais la conduire au jour.
La mort, qui vient à ma suite,
ne la rendra qu'à l'amour !
|
Ensemble
LA ESMERALDA
Par pitié ! laissez-moi vite !
Phœbus est mort ! c'est mon tour !
Hélas! je suis interdite
devant votre affreux amour,
comme l'oiseau qui palpite
sous le regard du vautour !
|
| |
| |
CLAUDE FROLLO |
Accepte-moi ! je t'aime ! Oh ! viens, je t'en conjure.
Pitié pour moi ! pitié pour toi ! Fuyons ! tout dort !
| |
LA ESMERALDA |
Votre prière est une injure !
| |
CLAUDE FROLLO |
| |
LA ESMERALDA |
Le corps meurt, l'âme sort !
| |
CLAUDE FROLLO |
Mourir, c'est bien affreux !
| |
LA ESMERALDA |
Taisez-vous, bouche impure !
Votre amour rend belle la mort !
| |
CLAUDE FROLLO |
Choisis ! Choisis, ~ Claude ou la mort !
| |
| |
| (Claude tombe aux pieds d'Esmeralda, suppliant. Elle le repousse.) | |
| |
LA ESMERALDA |
Non, meurtrier ! Jamais ! Silence !
Ton lâche amour est une offense.
Plutôt la tombe où je m'élance !
Sois maudit parmi les maudits !
| |
CLAUDE FROLLO |
Tremble ! l'échafaud te réclame !
Sais-tu que je porte en mon âme
des projets de sang et de flamme,
de l'enfer dans l'ombre applaudis ?
| |
CLAUDE FROLLO
Oh ! je t'adore !
Donne ta main !
Tu peux encore
vivre demain !
Ô nuit d'alarmes !
Nuit de remord !
Pour moi les larmes,
pour toi la mort !
Dis-moi: je t'aime !
pour te sauver ! ~
L'aube suprême
va se lever.
Ah ! puisqu'en vain je t'implore,
puisque ta haine me fuit,
adieu donc ! un jour encore,
et puis l'éternelle nuit !
|
Ensemble
LA ESMERALDA
Va, je t'abhorre,
prêtre inhumain !
Le meurtre encore
rougit ta main !
Ô nuit d'alarmes !
Nuit de remords !
Assez de larmes,
je veux la mort !
Dans les fers même
je t'ai bravé.
Sois anathème !
Sois réprouvé !
Va, ton crime te dévore,
Phœbus vers dieu me conduit !
Le ciel m'ouvre son aurore !
L'enfer t'attend dans sa nuit !
|
| |
| |
| (Un geôlier paraît. Claude Frollo lui fait signe d'emmener la Esmeralda, et sort, pendant qu'on entraîne la bohémienne.) | <- Un geôlier
Claude Frollo, Un geôlier, La Esmeralda ->
|
| |
| | |
|
|
Scène deuxième |
Le parvis Notre-Dame. La façade de l'église. On entend un bruit de cloches. |
Q
Quasimodo
|
| |
[N. 13 - Air de Cloches] | N
|
| |
|
QUASIMODO
Mon dieu ! j'aime,
hors moi-même,
tout ici !
L'air qui passe
et qui chasse
mon souci !
L'hirondelle
si fidèle
aux vieux toits !
Les chapelles
sous les ailes
de la croix !
Toute rose
qui fleurit !
Toute chose
qui sourit !
Triste ébauche,
je suis gauche,
je suis laid.
Point d'envie !
C'est la vie
comme elle est !
Joie ou peine,
nuit d'ébène
ou ciel bleu,
que m'importe?
Toute porte
mène à dieu !
Noble lame,
vil fourreau,
dans mon âme
je suis beau !
Cloches grosses et frêles,
sonnez, sonnez toujours !
Confondez vos voix grêles
et vos murmures sourds !
Chantez dans les tourelles !
Bourdonnez dans les tours !
Ça, qu'on sonne !
Qu'à grand bruit
on bourdonne
jour et nuit!
Nos fêtes seront splendides.
Aidé par vous, j'en réponds.
Sautez à bonds plus rapides
dans les airs que nous frappons !
Voilà les bourgeois stupides
qui se hâtent sur les ponts !
Ça, qu'on sonne,
qu'on bourdonne
jour et nuit !
Toute fête
se complète
par le bruit !
(Il se retourne vers la façade de l'église.)
J'ai vu dans la chapelle une tenture noire !
Hélas ! va-t-on traîner quelque misère ici ?
Dieu ! quel pressentiment !... Non, je n'y veux pas croire !
| S
(♦)
(♦)
|
| |
| (Entrent Claude Frollo et Clopin sans voir Quasimodo.) | <- Claude Frollo, Clopin
|
| |
|
C'est mon maître. ~ Observons. ~ Il est bien sombre aussi !
(Il se cache dans un angle obscur du portail.)
Ô ma maîtresse! ô Notre-Dame!
Prenez mes jours, sauvez son âme !
| |
|
|
Scène troisième |
Quasimodo (caché), Claude Frollo, Clopin. |
|
| |
[N. 14 - Récitatif et duo] | N
|
| |
CLAUDE FROLLO |
Donc Phœbus est à Montfort ?
| |
CLOPIN |
Monseigneur, il n'est pas mort !
| |
CLAUDE FROLLO |
Pourvu qu'ici rien ne l'amène !
| |
CLOPIN |
Ne vous en mettez pas en peine,
il est trop faible encor pour un si long chemin.
S'il venait, sa mort serait sûre.
Monseigneur, soyez-en certain,
chaque pas qu'il ferait rouvrirait sa blessure.
Ne craignez rien pour ce matin.
| |
CLAUDE FROLLO |
Ah ! qu'aujourd'hui du moins seul je la tienne,
pour vivre ou mourir, dans ma main !
Enfer, pour aujourd'hui je te donne demain !
(à Clopin)
Bientôt on va mener ici l'égyptienne.
Toi, que de tout il te souvienne ! ~
| |
| |
CLAUDE FROLLO |
Sur la place avec les tiens...
| |
CLOPIN |
| |
CLAUDE FROLLO |
Tiens-toi dans l'ombre.
Si je crie: à moi ! tu viens.
| |
CLOPIN |
| |
CLAUDE FROLLO |
| |
CLOPIN |
Donc si vous criez: à moi...
| |
CLAUDE FROLLO |
| |
CLOPIN |
J'accours près d'elle.
Je l'arrache aux gens du roi...
| |
CLAUDE FROLLO |
| |
CLOPIN |
| |
CLAUDE FROLLO |
À la foule mêlez-vous.
Et peut-être
ce cœur deviendra plus doux
pour le prêtre.
Alors vous accourez tous...
| |
CLOPIN |
| |
CLAUDE FROLLO |
Tenez-vous partout serrés.
| |
CLOPIN |
| |
CLAUDE FROLLO |
Cachez vos armes
pour ne pas donner d'alarmes.
| |
CLOPIN |
| |
CLAUDE FROLLO |
Mais que l'enfer la remporte,
compagnon,
si la folle à cette porte
me dit non !
| |
CLAUDE FROLLO
Destinée ! ô jeu funeste!
Ami, je compte sur toi.
Sur la chance qui me reste
je me penche avec effroi.
|
Ensemble
CLOPIN
Ne craignez rien de funeste,
monseigneur, comptez sur moi.
À la chance qui vous reste
confiez-vous sans effroi.
|
| |
| |
| (Ils sortent avec précaution. Le peuple commence à arriver sur la place.) | Claude Frollo, Clopin ->
|
|
|
Scène quatrième. |
Le peuple, Quasimodo, puis La Esmeralda et son cortége, puis Claude Frollo, Phœbus, Clopin Trouillefou, Prêtres, Archers, Gens de justice. |
<- Peuple
|
| |
[N. 15 - Final] | N
|
| |
|
CHŒUR
À Notre-Dame
venez tous voir
la jeune femme
qui meurt ce soir !
Cette bohémienne
a poignardé, je croi,
un archer capitaine,
le plus beau qu'ait le roi !
Eh quoi! si belle
et si cruelle !
Entendez-vous ?
Comment y croire ?
L'âme si noire
et l'oeil si doux !
C'est une chose affreuse !
Ce que c'est que de nous !
La pauvre malheureuse !
Venez, accourez tous !
À Notre-Dame
venez tous voir
la jeune femme
qui meurt ce soir !
| |
| |
| (La foule grossit. Rumeur. Un cortége sinistre commence à déboucher sur la place du parvis. Files de pénitents noirs. Bannières de la Miséricorde. Flambeaux. Archers. Gens de justice et du guet. Les soldats écartent la foule. Parait La Esmeralda, en chemise, la corde au cou, pieds nus, couverte d'un grand crêpe noir. Près d'elle, un moine avec un crucifix. Derrière elle, les bourreaux et les gens du roi. Quasimodo, appuyé aux contre-forts du portail, observe avec attention. Au moment où la condamnée arrive devant la façade, on entend un chant grave et lointain venir de l'intérieur de l'église, dont les portes sont fermées.) | <- Cortége, Flambeaux, Archers, Gens de justice et du guet, Soldats, La Esmeralda, Un moine
|
|
CHŒUR (dans l'église)
Omnes fluctus fluminis
transierunt super me
in imo voraginis
ubi plorant animæ.
| |
| |
| (Le chant s'approche lentement. Il éclate enfin près des portes, qui s'ouvrent tout à coup et laissent voir l'intérieur de l'église occupé par une longue procession de prêtres en habits de cérémonie et précédés de bannières. Claude Frollo, en costume sacerdotal, est en tête de la procession. Il s'avance vers la condamnée.) | <- Claude Frollo
|
| |
LE PEUPLE |
Vive aujourd'hui, morte demain !
Doux Jésus, tendez-lui la main !
| |
LA ESMERALDA
C'est mon Phœbus qui m'appelle
dans la demeure éternelle
où dieu nous tient sous son aile.
Béni soit mon sort cruel !
Au fond de tant de misère,
mon cœur qui se brise espère.
Je vais mourir pour la terre,
je vais naître pour le ciel !
LE PEUPLE
Hélas ! c'est une infidèle !
Le ciel, qui tous nous appelle,
n'a point de portes pour elle.
Son supplice est éternel.
La mort, oh ! quelle misère !
La tient dans sa double serre;
elle est morte pour la terre,
elle est morte pour le ciel !
|
Ensemble
CLAUDE FROLLO
Mourir si jeune, si belle !
Hélas ! le prêtre infidèle
est bien plus condamné qu'elle !
Mon supplice est éternel.
Pauvre fille de misère,
que j'ai prise dans ma serre,
tu vas mourir pour la terre;
moi, je suis mort pour le ciel !
|
| S
|
| |
| (La procession s'approche, Claude aborde La Esmeralda.) | |
| |
LA ESMERALDA (glacée de terreur) |
| |
CLAUDE FROLLO (bas) |
Oui, c'est moi; je t'aime et je t'implore.
Dis un seul mot, je puis encore,
je puis encore te sauver.
Dis-moi: je t'aime.
| |
LA ESMERALDA |
| |
CLAUDE FROLLO |
Alors meurs donc ! j'irai te retrouver.
(Il se tourne vers la foule.)
Peuple, au bras séculier nous livrons cette femme.
À ce suprême instant, puisse sur sa pauvre âme
passer le souffle du seigneur !
| |
| |
| (Au moment où les hommes de justice mettent la main sur La Esmeralda Quasimodo saute dans la place, repousse les archers, saisit la Esmeralda dans ses bras, et se jette dans l'église avec elle.) | |
| |
QUASIMODO |
| S
|
|
LE PEUPLE
Asile ! asile ! asile !
Noël, gens de la ville !
Noël au bon sonneur !
Ô destinée !
La condamnée
est au seigneur.
Le gibet tombe,
et l'éternel,
au lieu de tombe,
ouvre l'autel.
Bourreaux, arrière,
et gens du roi !
Cette barrière
borne la loi.
C'est toi qui changes
tout en ce lieu.
Elle est aux anges,
elle est à dieu !
| |
| |
CLAUDE FROLLO |
(faisant faire silence d'un geste)
Elle n'est pas sauvée, elle est égyptienne.
Notre-Dame ne peut sauver qu'une chrétienne.
Même embrassant l'autel les païens sont proscrits.
(aux gens du roi)
Au nom de monseigneur l'évêque de Paris,
je vous rends cette femme impure.
| |
| |
QUASIMODO (aux archers) |
Je la défendrai, je le jure !
n'approchez pas !
| |
CLAUDE FROLLO (aux archers) |
Vous hésitez !
Obéissez à l'instant même.
Arrachez du saint lieu cette fille bohème.
| |
| |
| (Les archers s'avancent. Quasimodo se place entre eux et la Esmeralda.) | |
QUASIMODO |
Jamais !
(On entend un cavalier accourir et crier du dehors.)
Arrêtez !
| |
| |
| (La foule s'écarte.) | |
| <- Phœbus
|
PHŒBUS |
(apparaissant à cheval, pâle, haletant, épuisé comme un homme qui vient de faire une longue course)
Arrêtez !
| |
LA ESMERALDA |
| |
CLAUDE FROLLO (à part, terrifié) |
| |
PHŒBUS |
(se jetant à bas du cheval)
Dieu soit loué ! je respire.
J'arrive à temps. Celle-ci
est innocente, et voici
mon assassin !
| |
| |
| (Il désigne Claude Frollo.) | |
| |
TOUS |
| |
PHŒBUS |
Le prêtre est seul coupable, et je le prouverai.
Qu'on l'arrête.
| |
LE PEUPLE |
| |
| |
| (Les archers entourent Claude Frollo.) | |
| |
CLAUDE FROLLO |
Ah ! dieu seul est le maître !
| |
LA ESMERALDA |
| |
PHŒBUS |
| |
| |
| (Ils se jettent dans les bras l'un de l'autre.) | |
| |
LA ESMERALDA |
Mon Phœbus adoré!
Nous vivrons.
| |
PHŒBUS |
| |
LA ESMERALDA |
Pour nous le bonheur brille.
| |
LE PEUPLE |
| |
LA ESMERALDA |
Entends ces joyeuses clameurs !
À tes pieds reçois l'humble fille.
~ Ciel ! tu pâlis ! Qu'as-tu ?
| |
PHŒBUS (chancelant) |
Je meurs.
(Elle le reçoit dans ses bras. Attente et anxiété dans la foule.)
Chaque pas que j'ai fait vers toi, ma bien-aimée,
a rouvert ma blessure à peine encor fermée.
J'ai pris pour moi la tombe et te laisse le jour.
J'expire. Le sort te venge;
je vais voir, ô mon pauvre ange,
si le ciel vaut ton amour !
~ Adieu !
| |
| |
| (Il expire.) | |
| |
LA ESMERALDA |
Phœbus ! il meurt ! en un instant tout change!
(Elle tombe sur son corps.)
Je te suis dans l'éternité !
| |
CLAUDE FROLLO |
| |
LE PEUPLE |
| |
| |