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Scène première |
Le préau extérieur d'un cabaret. À droite la taverne. À gauche des arbres. Au fond une porte et un petit mur très bas qui clôt le préau. Au loin la croupe de Notre-Dame, avec ses deux tours et sa flèche, et une silhouette sombre du vieux Paris qui se détache sur le ciel rouge du couchant. La Seine au bas du tableau. Phœbus, Le vicomte de Gif, M. de Morlaix, M. de Chevreuse, et plusieurs autres amis de Phœbus, assis à des tables, buvant et chantant; puis Claude Frollo. |
Q
Phœbus, Le vicomte de Gif, M. de Morlaix, M. de Chevreuse, Autres amis de Phœbus
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[N. 7 - Chanson et chœur] | N
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CHŒUR |
Sois propice et salutaire,
Notre-Dame de Saint-Lô,
au soudard qui sur la terre
n'a de haine que pour l'eau!
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PHŒBUS |
Donne au brave,
en tous lieux,
bonne cave
et beaux yeux !
L'heureux drille !
Fais qu'il pille
jeune fille
et vin vieux !
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CHŒUR |
Sois propice et salutaire,
etc.
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PHŒBUS |
Qu'une belle
au cœur froid
soit rebelle,
~ On en voit, ~
il plaisante
la méchante,
puis il chante,
puis il boit !
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CHŒUR |
Sois propice et salutaire,
etc.
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PHŒBUS |
Le jour passe;
ivre ou non,
il embrasse
sa Toinon,
et, farouche,
il se couche
sur la bouche
d'un canon.
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CHŒUR |
Sois propice et salutaire,
etc.
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PHŒBUS |
Et son âme,
qui souvent
d'une femme
va rêvant,
est contente
quand la tente
palpitante
tremble au vent.
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CHŒUR |
Sois propice et salutaire,
Notre-Dame de Saint-Lô,
au soudard qui sur la terre
n'a de haine que pour l'eau !
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| (Entre Claude Frollo qui va s'asseoir à une table éloignée de celle où est Phœbus, et paraît d'abord étranger à ce qui se passe autour de lui.) | <- Claude Frollo
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[N. 8 - Scène et air avec chœur] | N
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LE VICOMTE DE GIF (à Phœbus) |
Cette égyptienne si belle,
qu'en fais-tu donc, décidément ?
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| (Mouvement d'attention de Claude Frollo.) | |
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PHŒBUS |
Ce soir, dans une heure, avec elle,
j'ai rendez-vous.
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TOUS |
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PHŒBUS |
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| (L'agitation de Claude Frollo redouble.) | |
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LE VICOMTE DE GIF |
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PHŒBUS |
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PHŒBUS |
Oh ! l'amour, volupté suprême !
Se sentir deux dans un seul cœur !
Posséder la femme qu'on aime !
Être l'esclave et le vainqueur !
Avoir son âme, avoir ses charmes !
Son chant qui sait vous apaiser !
Et ses beaux yeux remplis de larmes
qu'on essuie avec un baiser !
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| (Pendant qu'il chante, les autres boivent et choquent leurs verres.) | |
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CHŒUR |
C'est le bonheur suprême,
en quelque temps qu'on soit,
de boire à ce qu'on aime
et d'aimer ce qu'on boit !
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PHŒBUS |
Amis, la plus jolie,
une grâce accomplie !
Ô délire! ô folie!
Amis, elle est à moi!
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CLAUDE FROLLO (à part) |
A l'enfer je m'allie.
Malheur sur elle et toi !
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PHŒBUS |
Le plaisir nous convie !
Épuisons sans retour
le meilleur de la vie
dans un instant d'amour !
Qu'importe après que l'on meure !
Donnons cent ans pour une heure,
l'éternité pour un jour !
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| (Le couvre-feu sonne. Les amis de Phœbus se lèvent de table, remettent leurs épées, leurs chapeaux, leurs manteaux, et s'apprêtent à partir.) | |
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CHŒUR |
Phœbus l'heure t'appelle;
oui, c'est le couvre-feu.
Va retrouver ta belle.
À la garde de dieu !
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PHŒBUS |
Vraiment! l'heure m'appelle;
oui, c'est le couvre-feu.
Je vais trouver ma belle.
À la garde de dieu !
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| (Les amis de Phœbus sortent.) | Le vicomte de Gif, M. de Morlaix, M. de Chevreuse, Autres amis de Phœbus ->
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Scène deuxième |
Claude Frollo, Phœbus. |
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[N. 9 - Scène et duo] | N
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CLAUDE FROLLO |
(arrêtant Phœbus au moment où il se dispose à sortir)
Capitaine !
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PHŒBUS |
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CLAUDE FROLLO |
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PHŒBUS |
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CLAUDE FROLLO |
Savez-vous bien comment se nomme
celle qui vous attend ce soir au rendez-vous ?
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PHŒBUS |
Eh, pardieu ! c'est mon amoureuse,
celle qui m'aime et me plaît fort;
c'est ma chanteuse, ma danseuse,
c'est Esmeralda.
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CLAUDE FROLLO |
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PHŒBUS |
L'ami, vous êtes fou, d'abord;
ensuite, allez au diable !
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CLAUDE FROLLO |
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PHŒBUS |
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CLAUDE FROLLO |
Phœbus si vous passez le seuil de cette porte...
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PHŒBUS |
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CLAUDE FROLLO |
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CLAUDE FROLLO |
Tremble ! c'est une égyptienne !
Elles n'ont ni loi, ni remord.
Leur amour déguise leur haine,
et leur couche est un lit de mort !
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PHŒBUS |
(riant)
Mon cher, rajustez votre cape.
Rentrez à l'hôpital des fous.
Il me paraît qu'on s'en échappe.
Que Jupiter, saint Esculape,
et le diable soient avec vous !
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CLAUDE FROLLO |
Ce sont des femmes infidèles.
Crois-en les publiques rumeurs.
Tout est ténèbres autour d'elles.
Phœbus ! n'y va pas, ou tu meurs !
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| (L'insistance de Claude Frollo paraît troubler Phœbus qui considère son interlocuteur avec anxiété.) | |
PHŒBUS
Il m'étonne.
Il me donne
malgré moi quelques soupçons !
Cette ville,
peu tranquille,
est pleine de trahisons !
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Ensemble
CLAUDE FROLLO
Je l'étonne,
je lui donne
malgré lui quelques soupçons.
L'imbécille,
dans la ville,
ne voit plus que trahisons !
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CLAUDE FROLLO |
Croyez-moi, monseigneur, évitez la sirène
dont le piége vous attend.
Plus d'une bohémienne
a poignardé dans sa haine
un cœur d'amour palpitant.
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| (Phœbus qu'il veut entraîner, se ravise et le repousse.) | |
PHŒBUS
Mais suis-je fou moi-même ?
Maure, juive ou bohème,
qu'importe quand on aime ?
L'amour doit tout couvrir.
Laisse-nous ! il m'appelle !
Ah ! si la mort, c'est elle,
quand la mort est si belle,
il est doux de mourir !
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Ensemble
CLAUDE FROLLO (le retenant)
Arrête ! Une bohème !
Ta folie est extrême !
Oses-tu donc toi-même
à ta perte courir ?
Crains la femme infidèle
qui dans l'ombre t'appelle.
Mais quoi ! tu cours près d'elle ?
Va, si tu veux mourir !
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| (Phœbus sort vivement, malgré Claude Frollo. Claude Frollo reste un moment sombre et comme indécis; puis il suit Phœbus.) | Phœbus, Claude Frollo ->
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Scène troisième |
Une chambre. Au fond, une fenêtre qui donne sur la rivière. Clopin Trouillefou entre, son flambeau à la main; il est accompagné de quelques hommes auxquels il fait un geste d'intelligence, et qu'il place dans un coin obscur où ils disparaissent; puis il retourne vers la porte et semble faire signe à quelqu'un de monter. Dom Claude paraît. |
Q
<- Clopin, Hommes, Claude Frollo
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[N. 10 - Scène et trio] | N
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CLOPIN (à Claude Frollo) |
D'ici vous pourrez voir, sans être vu vous-même,
le capitaine et la bohème.
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| (Il lui montre un enfoncement derrière une tapisserie.) | |
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CLAUDE FROLLO |
Les hommes apostés sont-ils prêts ?
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CLOPIN |
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CLAUDE FROLLO |
Que jamais de ceci l'on ne trouve la source.
Silence ! prenez cette bourse.
Vous en aurez autant après !
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| (Claude Frollo se place dans la cachette. Clopin sort avec précaution. Entrent la Esmeralda et Phœbus.) | <- La Esmeralda, Phœbus
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CLAUDE FROLLO (à part) |
Ô fille adorée,
au destin livrée !
Elle entre parée
pour sortir en deuil !
| S
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LA ESMERALDA (à Phœbus) |
Monseigneur le comte,
mon cœur que je dompte
est rempli de honte
et rempli d'orgueil !
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PHŒBUS (à la Esmeralda) |
Oh ! comme elle est rose !
Quand la porte est close,
ma belle, on dépose
toute crainte au seuil.
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| (Phœbus fait asseoir la Esmeralda sur le banc près de lui.) | |
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PHŒBUS |
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LA ESMERALDA |
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CLAUDE FROLLO (à part) |
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PHŒBUS |
Ô l'adorable créature !
Vous êtes divine, en honneur !
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LA ESMERALDA |
Votre bouche est une flatteuse !
Tenez, je suis toute honteuse !
N'approchez pas tant, monseigneur !
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CLAUDE FROLLO |
Ils s'aiment ! que je les envie !
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LA ESMERALDA |
Mon Phœbus je vous dois la vie !
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PHŒBUS |
Et moi, je te dois le bonheur !
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LA ESMERALDA |
Oh ! sois sage !
Encourage
d'un visage
gracieux
la petite
qui palpite
interdite
sous tes yeux !
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PHŒBUS |
Ô ma reine,
ma sirène,
souveraine
de beauté !
Douce fille,
dont l'oeil brille
et pétille
de fierté !
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CLAUDE FROLLO |
Les attendre !
Les entendre !
Qu'elle est tendre !
Qu'il est beau !
Sois joyeuse !
Sois heureuse !
Moi, je creuse
le tombeau !
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PHŒBUS
Fée ou femme,
sois ma dame !
Car mon âme,
nuit et jour,
te désire,
te respire,
et t'admire,
mon amour !
CLAUDE FROLLO
Attends, femme,
que ma flamme
et ma lame
aient leur tour !
Oui, j'admire
leur sourire,
leur délire,
leur amour !
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Ensemble
LA ESMERALDA
Je suis femme,
et mon âme,
toute flamme,
tout amour,
est, beau sire,
une lyre
qui soupire
nuit et jour !
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PHŒBUS
Sois toujours rose et vermeille !
Rions à notre heureux sort,
à l'amour qui se réveille,
à la pudeur qui s'endort !
Ta bouche, c'est le ciel même !
Mon âme veut s'y poser.
Puisse mon souffle suprême
s'en aller dans ce baiser !
CLAUDE FROLLO
Ne frappez point leur oreille,
pas rapprochés de la mort !
Ma haine jalouse veille
sur leur amour qui s'endort !
La mort décharnée et blême
entre eux deux va se poser !
Phœbus ton souffle suprême
s'en ira dans ce baiser !
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Ensemble
LA ESMERALDA
Ta voix plaît à mon oreille;
ton sourire est doux et fort;
l'insouciance vermeille
rit dans tes yeux et m'endort.
Tes vœux sont ma loi suprême,
mais je dois m'y refuser.
Ma vertu, mon bonheur même,
s'en iraient dans ce baiser !
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Claude Frollo se jette sur Phœbus et le poignarde, puis il ouvre la fenêtre du fond, par laquelle il disparaît. La Esmeralda tombe avec un grand cri sur le corps de Phœbus. Entrent en tumulte les hommes apostés, qui la saisissent et semblent l'accuser. La toile tombe. | |
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