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Même decoration. | |
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Scène première |
Dourlinski seul. |
Q
Dourlinski
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Parlé | |
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Il faut tenter ce dernier moyen. Lodoïska ignore que Floreski est en ma puissance; en la rendant témoin des dangers qu’il court, s’elle résiste à ma volonté, j’obtiendrai du moins par la crainte ce que je ne puis devoir à l’amour.
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[N. 14 - Air] | N
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Oui, par mon heureuse adresse
je triomphe dans ce jour;
mon rival, en sa ivresse,
s’est perdu par trop d’amour.
Une sage surveillance
vient de me conduire au port;
par sa fougueuse imprudence
je suis maître de son sort.
Bientôt sa foible maîtresse,
craignatnt mon ressentiment,
immolera sa tendresse,
au salut de son amant.
| S
(♦)
(♦)
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Scène deuxième |
Dourlinski, Altamoras. |
<- Altamoras
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Parlé | |
ALTAMORAS |
Seigneur, ces deux étrangers sont enfermés séparément, suivant vos ordres... Avez-vous déterminé quelque chose à leur égard ?
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DOURLINSKI |
J'ai changé d'avis; je puis espérer... Le père de Lodoïska est mort. Floreski est en ma puissance... Tout m'assure le secret... Mais il faut dissimuler et profiter de l'heureux hasard qui me l'a livré; faisons-le paraître devant sa maîtresse... Ne promettons sa liberté qu'au prix de la main de Lodoïska... Va-t-elle se rendre en ce lieux ?
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ALTAMORAS |
Oui, seigneur, elle me suivait.
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DOURLINSKI |
Conduis vers moi Floreski.
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ALTAMORAS |
Vous allez être obéi. Voici Lodoïska !
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Scène troisième |
Dourlinski, Lodoïska, Gardes. |
<- Lodoïska, Gardes I, Gardes II
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DOURLINSKI |
Un rival pourrait m'enlever tant de charme !
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LODOÏSKA |
Cruel ! que me voulez-vous encore !
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DOURLINSKI |
En effet, vous devez être étonnée de voir à chaque instant mon courroux s'affaiblir, et qu'au lieu de me livrer à mon juste ressentiment, je m'efforce à chaque moment de vous conduire au bonheur.
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LODOÏSKA |
J'ai déjà répondu. Mon mepris, mon silence, sont désormais les seules armes que je veux employer contre toi.
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DOURLINSKI |
Il est tems, cependant, de vous former un autre plan, et, pour la dernière fois, je veux bien vous en montrer la nécessité... Ce Floreski qui vous rend aussi rebelle à mes vœux, est aujourd'hui en mon pouvoir.
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LODOÏSKA (avec effroi) |
Ô ciel ! c'est tout ce que je craignais. Sans doute, votre barbarie ne l'aura pas plus épargné que sa malheureuse amant !
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DOURLINSKI |
Je n'ai pas besoin de vous observer que sa vie et sa liberté dépendent de votre obéissance.
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[N. 15 - Air] | N
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LODOÏSKA
Tournez sur moi votre colère;
que j’en subisse la rigueur.
Il eut long-tems l’aveu d’un père;
il a dû compter sur mon cœur.
Seigneur, que son amour extrême
ne soit point un crime à vos yeux,
hélas ! s’il perd tout ce qu’il aime,
n’est-il point assez malheureux ?
| S
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Parlé | |
DOURLINSKI |
Il est aimé !... N'est-ce point assez pour que je le proscrive ?... Soyez mon épouse et Floreski est libre.
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LODOÏSKA |
Seigneur, donnez du moins quelque tems.
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DOURLINSKI |
Non. Il faut se prononcer à l’instant.
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LODOÏSKA |
Sans mon père, seigneur, je ne puis disposer de moi...
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DOURLINSKI |
Ne comptez plus sur votre père: il a terminé ses jours.
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LODOÏSKA |
Grands dieux !... Je me meurs.
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| (Elle s'évanouit; Dourlinski la place dans un fauteuil.) | |
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DOURLINSKI |
Il fallait lui porter ce coup, et c'étoit le seul pour le réduire.
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Scène quatrième |
Dourlinski, Lodoïska, Floreski, Altamoras, Gardes. |
<- Floreski
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FLORESKI |
(arrive lentement et ne se meut que lorsqu'il apperoçoit Lodoïska; il court à ses pieds)
Eh quoi ! elle est évanouie ?... Ma chère Lodoïska, ouvre les yeux et reconnais ton malheureux amant.
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DOURLINSKI |
(séparant Floreski de Lodoïska)
Perfide !
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LODOÏSKA |
(dans le delire)
Mon père !... mon... père... Flo... Floreski !
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FLORESKI |
Me voici... Lodoïska ! Elle ne m'entend point.
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LODOÏSKA |
(revenant à elle par degrés)
Où suis-je !... Est-ce un songe ? Dourlinski me trompe... Mais, non; je sense à ma douleur, qu'il est trop vrai que je n'ai plus mon père... Que vois-je ?... Ah ! c'est toi, Floreski.
(Elle vole dans ses bras)
Nous somme perdus !
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DOURLINSKI |
Vous voilà certaine qu'il est en ma puissance; je n'ai plus rien à dire, c’est à vous de prononcer si vous voulez le sauver, en acceptant ma main.
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LODOÏSKA |
Tu vois à quel prix il m’offre ta liberté.
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FLORESKI |
Pourrais-tu consentir à délivrer ton amant d’une captivité qui lui devient chère, puisqu’il la partage avec toi ?
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[N. 16 - Quatuor] | N
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Quoi ! t’unir à ce barbare ?
Cet hymen ferait horreur.
| S
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LODOÏSKA |
Que plutôt, je le déclare,
son bras me perce le cœur !
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DOURLINSKI |
Puis-je endurer cet outrage ?
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ALTAMORAS |
Quelle audace ! Vengez-vous.
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DOURLINSKI |
Rien n’est égal à ma rage.
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ALTAMORAS |
Suivez donc votre courroux.
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LODOÏSKA, FLORESKI
Oui, jurons de mourir ensemble,
les victimes de sa fureur;
et que l’instant qui nous rassemble
soit un supplice pour son cœur.
ALTAMORAS
Oui, contre tous les deux ensemble,
livrez-vous à votre fureur;
(à part)
dan se instant qui les rassemble,
tout doit augmenter sa fureur.
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Ensemble
DOURLINSKI
Oui, contre tous les deux ensemble,
je vais exercer ma fureur.
Ô ciel ! l’instant qui les rassemble
est un supplice pour mon cœur.
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ALTAMORAS |
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DOURLINSKI |
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FLORESKI |
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LODOÏSKA |
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ALTAMORAS |
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FLORESKI |
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DOURLINSKI |
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LODOÏSKA |
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| (On entend plusieurs sons de trompette.) | |
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Scène cinquième |
Dourlinski, Lodoïska, Floreski, Altamoras, Gardes, Un soldat. |
<- Le soldat
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| (On entend des coups de canons.) | |
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Parlé | |
LE SOLDAT |
Seigneur, le château est attaqué de toutes les côtés, il faut voler à sa défense; la feu s’est déjà communiqué... Un instant peut tout embraser.
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DOURLINSKI |
Allez ! je vais vous rejoindre... Altamoras, le tems presse... Éloignez Lodoïska. Je ne retarde ma vengeance que pour un mieux jour ! Ces perfides amans veulent être unis; eh bien ! je saurai les unir par des nœuds éternels... Que des gardes veillent ici sur l'audacieux qui voulut me braver. (à una partie des gardes) Marchons !
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| Dourlinski, Altamoras, Lodoïska, Gardes I ->
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Scène sixième |
Floreski, Gardes. |
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FLORESKI |
Grands dieux !... où est Lodoïska ?... Traîtres, laissez-moi sortir... Hélas ! ils sont cruels ainsi que leur maître.
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| (Ici commence la symphonie guerrière, qui s'interrompt de tems en tems; le bruit du canon augmente, et les coups sont plus précipités.) | |
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Mais que signifie cette alarme ?... Je suis désarmé !... Que faire ?... Affreuse situation !... Ô ciel !... Quelle clameur aux portes de cette galerie !...
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| (Le portes de la galerie sont renversées; on apperçoit une horde de Tartares; Titzikan est à leur tête. Les gardes polonaises se sauvent.) | <- Titzikan, Tartares
Gardes II ->
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Scène septième |
Floreski, Titzikan. |
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TITZIKAN |
Eh quoi ! brave jeune homme ! c’est toi que je retrouve ici.
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FLORESKI |
(se jette dans les bras de Titzikan)
Généreux Titzikan, le ciel t’envoie vers moi... Lodoïska !... Une femme !... La plus belle des femmes !... Dans une tour... Elle va y être consumé... Vole à sa défense... Arme mon bras... Laisse-moi la sauver, ou me précipiter avec elle dans les flammes.
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| (Titzikan prend un sabre des mains d'un Tartare et le donne à Floreski.) | |
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TITZIKAN |
Nous la sauverons, ami; la valeur est notre partage... Marchons.
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| (La symphonie guerrière dure tout le tems de l’attaque et ne s'interrompt plus jusqu'à la finale.) | |
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Le fond de la galerie écroule et laisse voir à découvert le reste des fortifications, différentes tours, des ponts qui y communiquent; le tout paraît au feu; l'incendie fait un très-grand ravage; à l'instant le thèâtre est rempli de combattans, Tartares contre Polonais; sur des remparts on voit aussi d'autres combattans Polonais qui repoussent les Tartares; ce momens doit être le plus vif du combat; l'incendie aussi doit augmenter; au milieu de ce désordre, le feu se communique à la tour où est enfermée Lodoïska; une partie de cette tour creule; Lodoïska au milieu des flammes est prête à en devenir la victime, lorsque Floreski, au sommet de la forteresse, traverse un pont que communique à la prison de sa maîtresse; il vole auprès d'elle, la saisit et veut repasser avec elle par le même pont sur lequel il est venu; mais à l'instant le feu coupe le pont et le deux amans tombent dans le bras des Tartares: Varbel qui étoit également enfermé dans une tourelle, saute sur le thèâtre par la brèche que l'incendie y a faite, et vole au secours de son maître: Titzikan et quelques Tartares portent Lodoïska évanouie au bord de l'avant-scène, et Varbel apporte aussi dans ses bras Floreski sur l'autre côté de l'avant-scène. Dourlinski furieux, sort de la mêlée un poignard à la main, et vient pour en frappé Floreski; Titzikan s'en apperçoit, quitte Lodoïska, traverse le thèâtre et vien arracher le poignard des mains du tyran, tandis que Varbel, un genouil en terre, pare du bras le coup prêt à être porté par Dourlinski; des Tartares se jettent sur Dourlinski et Altamoras et les enchaínent. L'incendie augment toujours. | <- Dourlinski
<- Lodoïska
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| (Au moment où Titzikan arrache le poignard des mains du tyran, la finale commence.) | |
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[N.17 - Final] | N
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TITZIKAN |
Tyran, au nombre de tes crimes,
tu ne joindras pas ce forfaits.
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DOURLINSKI (enchaíné) |
Le sort épargne mes victimes,
voilà mon plus cruel regret !
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FLORESKI (courant à Lodoïska) |
Mon amie, ouvre la paupière,
il n’est plus des danger pour toi.
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LODOÏSKA (revenant à elle même) |
Je revois encor la lumière.
(regardant autour d'elle)
Ciel ! des brigands autour de moi !
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FLORESKI |
(montrant Titzikan)
Rassure-toi, daigne m’entendre,
rends grâce à l’ami généreux...
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TITZIKAN |
Content d’avoir pu vous défendre
en vous vengeant d’un malheureux
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DOURLINSKI |
Tartare, au sein de ta victoire
qu’exiges-tu pour ma rançon ?
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TITZIKAN |
Tu voudrais donc souiller ma gloire ?...
aux méchant,va... Sers de leçon...
quand on étouffe dans son âme
tout sentiment d’humanité;
le prix d’une odieuse trame,
c’est l’affreuse captivité.
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(à Floreski) |
Jeune homme, que l’amour t’unisse
au digne objet de ton ardeur...
et voilà ton premier supplice !
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FLORESKI |
Ami, je te dois mon bonheur !
Lodoïska !...
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LODOÏSKA |
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TITZIKAN |
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FLORESKI |
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LODOÏSKA |
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TITZIKAN |
Je les admire.
Époux soyez toujours amants !
(aux Tartares)
Votre fureur est légitime...
engloutissez ces lieux affreux !
ce spectacle sied à son crime,
vous pouvez l’offrir à ses yeux !
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CHŒUR DES TARTARES |
Notre fureur est légitime,
engloutissons ces lieux affreux !
ce spectacle sied à son crime,
nous pouvons l’offrir à ses yeux !
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CHŒUR DES POLONAIS |
Dans le fureur qui les anime,
quel spectacle on offre à nos yeux;
ciel ! falloit-il servir son crime
pour partager ce sort affreux !
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Sur le mot ciel ! la mine fait sauter le reste de la forteresse. Les Polonais mettent tous le genouil à terre, et les Tartares font avec leurs armes le signe de la victoire. | |
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