Les jardins de la reine. Préparatifs d'une fête. Au fond, sous une arcade d'architecture, une statue avec une fontaine. Nuit claire. Les dames et les seigneurs passent, se rendant au ballet de la reine.
Dans une grotte féerique, toute de nacre, de coraux et de madrépores, des perles merveilleuses, les plus belles de l'Océan Indien, sont réunies et cachées à tous les yeux.
(La Peregrina)
Les jardins de la reine. La nuit.
À minuit, aux jardins de la reine
(Eboli entre masquée.)
Un rêve! Ô ciel! Ces paroles de flamme
Que dit-il? Il est en délire...
Carlos, si vous avez quelque importante lettre...
Une grande place devant la cathédrale de Valladolid À droite, l'église laquelle conduit un grand escalier. À gauche, un palais. Au fond, un autre escalier descend à une place inférieure. Des grands édifices et des collines lointaines ferment l'horizon
(Une marche funèbre retentit. Les moines traversent la place, conduisant les condamnés du Saint-Office)
(Le cortège sort du palais. Tous les corps de l'état, toute la cour, les députés de toutes les provinces de l'empire, les Grands d'Espagne, Rodrigue au milieu d'eux; la reine au milieu de ses femmes. Thibault, portant le manteau d'Élisabeth, les pages, etc... Le cortège se range devant les marches de l'église.)
(Les portes de l'église, en s'ouvrant, laissent voir Philippe, couronne en tête, marchant sous un dais, au milieu des moines. Les seigneurs s'inclinent. Le peuple s'agenouille.)
En plaçant sur mon front, peuple, cette couronne
(Philippe descend les marches de l'église et prend la main d'Élisabeth. Les députés Flamands apparaissent tout à coup, conduits par Don Carlos, et se jettent aux pieds de Philippe.)
Ô ciel! Carlos! / Qu'ose-t-il entreprendre?
Sire, il est temps que je vive!
(Les flammes du bûcher s'élèvent)