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Premier tableau. | |
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I. Scène première |
Les jardins de la reine. Préparatifs d'une fête. Au fond, sous une arcade d'architecture, une statue avec une fontaine. Nuit claire. Les dames et les seigneurs passent, se rendant au ballet de la reine. Le chœur au dehors, Dames et Seigneurs, puis Élisabeth, Eboli et Les femmes de la reine. |
Q
Dames, Seigneurs, Deux dames, Pages
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[Introduction et Chœur] | N
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LE CHŒUR
(au dehors)
Que de fleurs et que d'étoiles
dans ces jardins tout embaumés !
Que de beautés avec leurs voiles
viennent s'offrir à nos yeux charmés !
Jusqu'au retour de l'aurore
tout est fête en ce beau séjour.
Puisse longtemps encore
tarder du matin le retour,
ah ! puisse longtemps encore
tarder le retour
du jour !
Mandolines,
gais tambours,
voix divines
voix unies
dans les airs,
harmonies,
doux concerts,
voix touchante
de la nuit,
que tout chante !
Le temps fuit.
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| (Élisabeth et Eboli entrent sur les dernières mesures du chœur. Les femmes de la reine restent l'écart.) | <- Élisabeth, Eboli
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ÉLISABETH |
Viens, Eboli. La fête à peine est commencée,
et de son bruit joyeux déjà je suis lassée...
C'était trop exiger de moi !...
Le roi, que demain l'on couronne,
passe la nuit aux pieds de la madone:
je vais prier comme le roi !
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EBOLI |
Toute la cour est là... l'infant...
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ÉLISABETH |
Prends ma mantille,
mon collier, mon masque noir;
en te voyant, chère fille,
c'est moi que l'on croira voir.
Va ! je me sens dans l'âme
la soif d'être avec dieu.
La fête te réclame.
Adieu !
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| (Élisabeth rentre au palais. Les femmes de la reine se partagent: deux d'entre elles suivent Élisabeth. Les autres entourent Eboli.) | Élisabeth, Deux dames ->
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LE CHŒUR |
Que de fleurs et que d'étoiles,
etc.
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I. Scène deuxième |
Eboli, Les femmes de la reine, puis des Pages. |
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EBOLI
Pour une nuit me voilà reine,
et dans ce jardin enchanté
je suis maîtresse et souveraine.
Je suis comme la beauté
de la légende du voile,
qui voit luire son côté
le doux reflet d'une étoile !
Je vais régner jusqu'au jour !
Sous les doux voiles de l'ombre,
je veux enivrer d'amour
Carlos, le prince au cœur sombre !
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LE CHŒUR |
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| (Eboli fait un signe à un page qui passe, lui remet un billet qu'elle a écrit à la hâte, puis elle sort, suivie des femmes de la reine.) | Eboli, Dames ->
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Deuxieme tableau. | |
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II. Le ballet de la Reine |
Le ballet de la Reine. - La Peregrina. |
Q
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Dans une grotte féerique, toute de nacre, de coraux et de madrépores, des perles merveilleuses, les plus belles de l'Océan Indien, sont réunies et cachées à tous les yeux. L'une, la perle noire, se regarde nonchalamment dans un miroir que lui présentent les vagues; une autre, la perle rose, s'assoit dans ses cheveux des guirlandes de fleurs marines; la troisième, la perle blanche, est endormie dans sa conque. | |
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Tout à coup, un rayon de lumière éclatante, tombe du ciel dans la demeure des perles; et dans ce rayon descend un génie étincelant. Les perles épouvantées s'enfuient dans leurs conques qui se referment. Les vagues veulent en vain écarter l'audacieux qui ose violer leur mystérieux empire. Elles sentent que leur pouvoir se brise devant celui de l'inconnu. Elles s'enfuient. Le génie reste seul, désappointé dans la grotte déserte. Toutes les perles ont disparu. | |
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Non, la perle blanche, toujours endormie, est là, étendue dans sa conque. Le génie la voit et l'admire, puis, attiré par sa beauté, il s'approche d'elle et finit par déposer un baiser sur son front. À ce baiser, la perle s'éveille. | |
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Elle veut La Pérégrina, la plus belle perle après celle de Cléopâtre et le plus beau joyau de la couronne d'Espagne. Hymne Espagnol sonne. La conque se transforme en un char splendide sur lequel Élisabeth apparaît. C'est la perle merveilleuse destinée au roi d'Espagne, et tous s'agenouillent devant elle pour lui rendre hommage. | |
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CHŒUR DANS LES COULISSES
Mandolines,
gais tambours,
etc.
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Troisieme tableau. | |
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III. Scène première |
Les jardins de la reine. La nuit. Don Carlos. |
Q
Don Carlos
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[Scène, Duo et Trio] | N
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(lisant un billet)
« À minuit, aux jardins de la reine,
sous les lauriers, auprès de la fontaine... »
Il est minuit ! J'entends
le bruit clair de la source au milieu du silence.
Ivre d'amour, plein d'une joie immense,
Élisabeth ! mon bien, mon bonheur... Je t'attends !
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| <- Eboli
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(à Eboli, qui entre, masquée, qu'il prend pour Élisabeth)
C'est vous ! Ma bien-aimée
qui marchez parmi ces fleurs.
C'est vous ! Mon âme charmée
voit s'envoler ses douleurs.
Source ardente et sacrée
de mon bonheur le plus doux,
de ma tristesse adorée,
mon bien, mon amour, c'est vous !
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III. Scène deuxième |
Don Carlos, Eboli. |
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EBOLI |
(à part)
Un tel amour, c'est le bien suprême !
Il est doux d'être aimée ainsi !
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DON CARLOS |
Oublions l'univers, la vie et le ciel même !
Qu'importe le passé ? Qu'importe l'avenir ?
Je t'aime !
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EBOLI |
(ôtant son masque)
Puisse l'amour à jamais nous unir !
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DON CARLOS |
(à part)
Dieu ! Ce n'est pas la reine !
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EBOLI |
Ô ciel ! Quelle pensée
vous tient pâle, immobile et la lèvre glacée ?
Quel spectre se lève entre nous ?
Doutez-vous de ce cœur, qui ne bat que pour vous ?
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Hélas ! Votre jeunesse ignore
quel piège affreux on dresse sur vos pas;
j'entends la foudre qui dévore
sur votre front déjà gronder tout bas !
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DON CARLOS |
Ne croyez pas que j'ignore
les périls semés sous mes pas.
J'entends la foudre qui dévore
sur ma tête gronder tout bas !
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EBOLI |
Votre père... et Posa lui-même
souvent tout bas de vous ont parlé !
Je puis vous sauver... je vous aime !
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DON CARLOS |
Rodrigue ! Quel mystère ici m'est dévoilé ?
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EBOLI |
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DON CARLOS |
Ah ! Vous avez le cœur d'un ange,
mais le mien pour jamais dort au bonheur fermé.
Nous avons fait tous deux un rêve étrange,
par cette belle nuit, sous les bois embaumés !
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EBOLI |
Un rêve ! Ô ciel ! Ces paroles de flamme,
vous croyez les dire à quelque autre femme ?
Quel éclair ! Quel secret !
Vous aimez la reine !
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DON CARLOS |
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| (Rodrigue entre.) | <- Rodrigue
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III. Scène troisième |
Les mêmes, Rodrigue. |
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RODRIGUE |
Que dit-il ? Il est en délire...
Ne croyez pas cet insensé !
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EBOLI |
Au fond de son cœur j'ai su lire !
Et son arrêt est prononcé !
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RODRIGUE |
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EBOLI |
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RODRIGUE |
Qu'a-t-il dit ? Malheureuse,
tremble ! Je suis...
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EBOLI |
Le favori du Roi !
Oui, je le sais, mais je suis, moi,
une ennemie dangereuse !
Je sais votre pouvoir... Vous ignorez le mien.
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RODRIGUE |
Que prétendez-vous dire ?
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EBOLI |
Rien !
Redoutez tout de ma furie !
Entre mes mains je tiens sa vie !
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RODRIGUE |
(à Eboli)
Parlez et dévoilez ainsi
ce qui vous a conduite ici !
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EBOLI |
Ah ! La lionne au cœur est blessée !
Craignez une femme offensée !
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RODRIGUE |
Craignez d'armer le dieu puissant,
ce protecteur de l'innocent !
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DON CARLOS |
Qu'ai-je fait ? Ô douleur amère !
J'ai flétri le nom de ma mère !
Le regard du dieu tout-puissant
seul reconnaîtra l'innocent !
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EBOLI |
Et moi qui tremblais devant elle !
Elle voulait, cette sainte nouvelle,
des célestes vertus, conservant les dehors,
s'abreuver à pleins bords
a la coupe où l'on boit les plaisirs de la vie !
Ah ! sur mon âme, elle était hardie !
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RODRIGUE |
(tirant son poignard)
Malheur à toi !
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DON CARLOS |
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RODRIGUE |
Le poison
n'est pas encor sorti de sa lèvre maudite !
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DON CARLOS |
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EBOLI |
Votre main hésite ?
Que tardez-vous à frapper ?... me voilà !
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RODRIGUE |
(jetant son poignard)
Non ! Un espoir me reste et dieu me conduira !
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EBOLI |
(à Don Carlos)
Malheur sur toi, fils adultère,
mon cri vengeur va retentir...
Malheur sur toi, demain la terre
s'entrouvrira pour t'engloutir.
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RODRIGUE |
(à Eboli)
Si vous parlez, qu'un dieu sévère
lève son bras pour vous punir !
Si vous parlez, ah ! puisse la terre
s'entrouvrir pour vous engloutir !
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DON CARLOS |
Elle sait tout ! Ô peine amère !
Douleur dont je me sens mourir !
Elle sait tout ! Ah ! Que la terre
s'entrouvre enfin pour m'engloutir !
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| (Eboli sort furieuse) | Eboli ->
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III. Scène quatrième |
Don Carlos, Rodrigue. |
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RODRIGUE |
Carlos, si vous avez quelque importante lettre...
quelques notes... des plans... il faut me les remettre !
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DON CARLOS |
(hésitant)
À vous ?... au favori du roi ?
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RODRIGUE |
Carlos, tu doutes de moi ?
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DON CARLOS |
Non ! mon appui... mon espérance !
Ce cœur qui t'a tant aimé
ne te sera jamais fermé.
En toi j'ai toujours confiance...
tiens... mes papiers importants, les voici !
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RODRIGUE |
Ô mon Carlos !
Ô mon cher prince, merci !
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DON CARLOS |
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| (Ils se jettent dans les bras l'un de l'autre.) | |
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Quatrieme tableau. | |
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IV. Scène première |
Une grande place devant la cathédrale de Valladolid. À droite, l'église laquelle conduit un grand escalier. À gauche, un palais. Au fond, un autre escalier descend à une place inférieure. Des grands édifices et des collines lointaines ferment l'horizon. Le peuple, puis Le chœur des moines, conduisant les condamnés. |
Q
Le peuple
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[Grand Finale] | N
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| (La foule, que les hallebardiers ont peine à contenir, envahit la place. Les cloches sonnent) | |
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LE PEUPLE
Ce jour heureux est plein d'allégresse !
Honneur au plus puissant des rois !
Le voeu du monde lui s'adresse.
Le monde est courbé sous ses lois !
Notre amour partout l'accompagne,
jamais amour plus mérité;
son nom est l'orgueil de l'Espagne,
il vivra dans l'éternité !
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| (Une marche funèbre retentit. Les moines traversent la place, conduisant les condamnés du Saint-Office.) | <- Les moines, les condamnés
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LES MOINES
Ce jour est un jour de colère,
un jour de deuil, un jour d'effroi.
Malheur ! Malheur au téméraire
qui du ciel a bravé la loi !
Mais le pardon suit l'anathème
si le pécheur épouvanté
se repent l'heure suprême
sur le seuil de l'éternité !
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| (Les moines et les condamnés descendent à la place inférieure où le bûcher est préparé.) | |
LE PEUPLE |
Ce jour heureux est plein d'allégresse !
etc.
Honneur au roi !
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| Les moines, les condamnés ->
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[Marche] | N
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LE PEUPLE |
Ce jour heureux est plein d'allégresse !
etc.
Honneur au roi !
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IV. Scène deuxième |
Le cortège sort du palais. Tous les corps de l'état, toute la cour, les députés de toutes les provinces de l'empire, les Grands d'Espagne, Rodrigue au milieu d'eux; la reine au milieu de ses femmes. Thibault, portant le manteau d'Élisabeth, les pages, etc... Le cortège se range devant les marches de l'église. Les mêmes, Le héraut royal, Toute la cour, Les corps d'état, Les députés de toutes les provinces de l'empire, Les Grands d'Espagne, Rodrigue, Élisabeth, Thibault, Les pages, etc. |
<- Le héraut royal, La cour, Les corps d'état, Les députés de les provinces, Les Grands d'Espagne, Rodrigue, Élisabeth, Thibault, Les pages
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LE HÉRAUT ROYAL |
(devant les portes de l'église, qui restent fermées)
Ouvrez-vous, ô portes sacrées !
Maison du seigneur, ouvre-toi !
O voûtes vénérées,
rendez-nous notre roi !
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LE PEUPLE |
Ouvrez-vous, ô portes sacrées !
etc.
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| (Les portes de l'église, en s'ouvrant, laissent voir Philippe, couronne en tête, marchant sous un dais, au milieu des moines. Les seigneurs s'inclinent. Le peuple s'agenouille.) | <- Philippe, Moines
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IV. Scène troisième |
Les mêmes, Philippe, Moines. |
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PHILIPPE |
(sous le dais)
En plaçant sur mon front, peuple, cette couronne,
j'ai fait serment au dieu qui me la donne
de la venger par le fer et le feu !
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LE PEUPLE |
Gloire à Philippe ! Gloire à dieu !
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| (Tout le monde s'incline en silence. Philippe descend les marches de l'église et prend la main d'Élisabeth pour continuer sa route. Les députés Flamands apparaissent tout à coup, conduits par Don Carlos, et se jettent aux pieds de Philippe.) | <- Don Carlos, Députés Flamands
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IV. Scène quatrième |
Les mêmes, Les députés Flamands. |
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ÉLISABETH |
(à part)
Ô ciel ! Carlos !
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RODRIGUE |
(à part)
Qu'ose-t-il entreprendre ?
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PHILIPPE |
Qui sont ces gens courbés à mes genoux ?
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DON CARLOS |
Des députés du Brabant, de la Flandre,
que votre fils amène devant vous !
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SIX DÉPUTÉS FLAMANDS |
Sire, la dernière heure
a-t-elle donc sonné pour vos sujets Flamands ?
Tout un peuple qui pleure
vous adresse ses cris et ses gémissements !
Si votre âme attendrie
à puisé la clémence et la paix au saint lieu,
sauvez notre patrie,
roi puissant, vous qui tenez la puissance de dieu !
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PHILIPPE |
À Dieu vous êtes infidèles,
infidèles à votre roi.
Ces suppliants sont des rebelles.
Gardes ! Eloignez-les de moi !
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SIX MOINES |
Les Flamands sont des infidèles,
ils ont bravé, bravé la loi;
ces suppliants sont des rebelles;
que votre cœur les juge, ô roi !
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ÉLISABETH, DON CARLOS, RODRIGUE, THIBAULT, LE PEUPLE |
Etendez sur leurs fronts votre main souveraine,
sire, prenez pitié d'un peuple infortuné,
qui va, sanglant, traînant sa chaîne,
au désespoir, à la mort condamné !
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PHILIPPE |
À Dieu vous êtes infidèles,
etc.
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LES DÉPUTÉS FLAMANDS |
Sire, la dernière heure
etc.
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| (Le Roi veut passer; Don Carlos se place devant lui.) | |
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DON CARLOS |
Sire, il est temps que je vive !
Je suis las de traîner une jeunesse oisive
dans votre cour.
Si dieu veut qu'à mon front un jour
la couronne d'or étincelle,
préparez à l'Espagne un maître digne d'elle !
Confiez-moi le Brabant et la Flandre !
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PHILIPPE |
Insensé ! qu'oses-tu prétendre ?
Tu veux que je te donne, à toi,
le fer qui, tôt ou tard, immolerait le roi !
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DON CARLOS |
Ah ! dieu lit dans nos cœurs,
dieu nous a jugés, sire !
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ÉLISABETH |
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RODRIGUE |
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DON CARLOS |
(tirant l'épée)
Par le dieu qui m'entend,
je serai ton sauveur, noble peuple flamand !
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ÉLISABETH, THIBAULT, RODRIGUE, LES MOINES, LE PEUPLE |
Le fer devant le roi ! L'infant est en délire !
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PHILIPPE |
Gardes ! Désarmez l'infant !
Seigneurs, soutiens de mon trône,
désarmez l'infant ! quoi ! personne !
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DON CARLOS |
J'attends celui qui l'osera,
à me venger ma main est prête !
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| (Les Grands d'Espagne reculent devant Don Carlos.) | |
PHILIPPE |
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RODRIGUE |
(à Don Carlos)
Votre épée !
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ÉLISABETH |
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DON CARLOS |
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| (Don Carlos remet son épée à Rodrigue, qui s'incline en la présentant au roi.) | |
LE PEUPLE |
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ÉLISABETH |
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PHILIPPE |
Marquis, vous êtes duc !... Maintenant, à la fête !
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| (Le roi sort donnant la main à la reine; toute la cour le suit. Ils vont prendre place à la tribune qui leur est réservée pour l'autodafé. On aperçoit de loin la lueur des bûchers.) | |
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LE PEUPLE |
Ce jour est un jour d'allégresse !
etc.
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LES MOINES |
Ce jour est un jour de colère !...
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UNE VOIX D'EN HAUT |
Volez vers le seigneur, volez, ô pauvres âmes !
Venez goûter la paix près du trône de Dieu !
Le pardon !
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LES DÉPUTÉS FLAMANDS |
Dieu souffre ces forfaits ! Dieu n'éteint pas ces flammes !
Et l'on dresse en son nom ces bûchers tout en feu !
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LES MOINES |
... Un jour de deuil et d'effroi !
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PHILIPPE, LES MOINES |
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LE PEUPLE |
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| Philippe, Élisabeth, Le héraut royal, La cour, Les corps d'état, Les députés de les provinces, Les Grands d'Espagne, Rodrigue, Thibault, Les pages, Moines, Le peuple ->
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| (Les flammes du bûcher s'élèvent.) | |
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