Le théâtre représente un rivage de la mer.
Vous suivez un penchant trop flateur et trop doux
Le hazard seul n'eût pû les y conduire
Quelque fois un mortel me jure
Jupiter attiré par vos divins appas
Tristes honneurs, gloire cruelle
Enfin je vous revoy, quel bonheur pour ma flame !
(Jupiter descend du ciel.)
Déesse, dans ces lieux mon amour me conduit
Aussi-tôt le théâtre change, et représente des jardins.
(L'on voit paroître quatre troupes de quatre peuples les plus différents et les plus éloignez les uns des autres qui fussent connus du temps des fables. La première troupe est de Grecs, la seconde de Perses., la troisième d'Ethiopiens, la quatrième de Scithes.)
Vous qui de tous les lieux que le Soleil éclaire
(Danses des Ethiopiens et des Scithes.)
(On entend une tempête qui s'élève.)
(Neptune paroît sur la mer.)
De quels chants odieux retentit ce rivage ?
(Neptune sort de la mer, et la tempête continue.)
Me croit-il donc soûmis à ses commandemens ?