Palais de Médée
On ne peut sans effroy soutenir sa presence.
Si la pitié vous peut trouver sensible
Venez, parlez; qu'avez-vous à m'apprendre?
C'est assez, laissez-moy, vos pleurs ne font qu'aigrir
Eh bien, barbare, estes-vous satisfaite?
Quel feu dans mes veines s'allume?
Ah, roy trop malheureux! mais ô ciel! la princesse
(Créüse meurt; on emporte Créüse)
Elle est morte, et je vis! courons à la vangeance
(Médée en l'air sur un dragon)
C'est peu, pour contenter la douleur qui te presse
(les statuës et autres ornemens du palais se brisent)
(qui ayant des feux à la main embrasent ce mesme palais)
(une nuit se forme, et cet édifice ne paroist plus que ruine et monstres, aprés quoy il tombe en pluye de feu)